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Michael Jordan a été un immense joueur et s’est depuis reconverti un en homme d’affaire de génie. pour autant, His Airness n’a pas toujours échappé à la critique, y compris de la part d’acteurs extérieurs au basket-ball. Le légendaire rappeur Tupac Shakur l’avait notamment salement égratigné en 1992.
Des trophées et des récompenses, Michael Jordan en a à ne plus quoi savoir en faire. Sa carrière pousse d’ailleurs bon nombre de personnes à le proclamer meilleur joueur all-time, devant LeBron James notamment. Mais les défenseurs du King sont du genre à ne rien lâcher et afin de mettre ce dernier en valeur, ils n’hésitent pas à attaquer l’ex-arrière sur un sujet sensible : son engagement socio-politique.
Là où l’ailier des Lakers a toujours été très vocal sur la défense des droits civiques par exemple, Jordan a longtemps été bien plus discret, gardant une image aussi neutre que possible pendant sa carrière. De quoi lui valoir pas mal de critiques car en tant qu’icône afro-américaine, certains en attendaient bien plus de lui. Dans une interview accordée à MTV en 1992, le grand rappeur Tupac Shakur l’avait d’ailleurs salement critiqué :
Jordan pas assez proche des défavorisés selon Tupac
Vous connaissez Michael Jordan ? Je n’ai jamais vu Michael Jordan se rendre dans les quartiers défavorisés. Il faut que Jordan vienne dans les quartiers défavorisés, qu’il se rend sur un simple parking, et qu’il y joue au basket avec les jeunes. Je vous parie que cela changerait leur vie. Au lieu d’aller dans les banlieues huppées et d’y jouer au basket-ball.
Ceux qui n’ont qu’un seul terrain de basket dans tout le quartier et qui n’ont personne – Je ne sais toujours pas jouer au basket aujourd’hui, parce qu’au lieu que quelqu’un m’apprenne, tout le monde se moquait de moi. Au lieu de rester là à dire : « Apprends-moi ! Apprends-moi ! » J’ai appris à dire : « Et puis merde. Je n’apprendrai pas. » Et c’est vrai. Je ne connais rien au sport parce que je n’ai pas eu de modèle pour me l’enseigner.
Si aujourd’hui, His Airness est bien plus vocal sur les sujets de société, il n’a finalement jamais vraiment su se débarrasser de cette image d’athlète distant, prêt à tout pour conserver son empire quitte à rarement prendre parti. Paradoxalement, MJ n’avait jamais été très à l’aise avec la dévotion absolue qui lui était accordée pendant sa carrière, comme il l’avait expliqué lors d’une interview avec le magazine GQ en 1989 :
Pour ce qui est d’être sur un piédestal, c’est un compliment, mais je trouve un peu douloureux qu’une personne puisse être considérée comme si haut placée par rapport aux autres. Par exemple, si je vais au restaurant, j’ai de grandes chances d’obtenir un repas gratuit. Mais les pauvres qui vont au même restaurant doivent faire la vaisselle pour manger. Et je suis celui qui peut se le permettre.
Pour Tupac Shakur, Michael Jordan n’était pas assez proche du peuple alors que son statut de superstar afro-américaine lui aurait permis d’avoir encore plus d’impact qu’il n’en a eu auprès des jeunes. Le parolier n’a d’ailleurs pas été le seul à critiquer le n°23 pour son absence d’engagements socio-politiques, bien que cela ait changé depuis.
