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Remake du quart de finale de l’an dernier au Rhénus ce dimanche soir. La SIG qui continue sa remontée au classement accueillait l’équipe surprise de cette saison, l’Elan Béarnais Pau-Lacq-Orthez.
Avant-match :
L’Elan Béarnais se présentait au Rhénus sur une très bonne dynamique : 0 défaite en Pro A en 2017. Toujours privé de ses jeunes, Léopold Cavalière et Elie Okobo depuis la Leaders Cup, Eric Bartecheky pouvait compter sur le retour d’Antywane Robinson et sur un Taqwa Pinero impressionnant durant ses premières minutes sous le maillot béarnais. De son côté, la SIG signait le retour de Pape Sy mais pas encore celui de Matt Howard qui s’était blessé à nouveau la semaine passée à Nancy. Pour les deux équipes il s’agissait de mettre fin à une série : celles des 7 victoires consécutives de Pau pour la SIG et du côté de l’EBPLO, il fallait s’imposer au Rhénus ce qui n’a pas été le cas depuis la saison 2002-2003.
La rencontre :
C’est à guichets fermés que ce match a eu lieu. Ce sont donc 6 500 personnes qui ont pu assister au contre d’Alain Koffi sur Roméo Travis pour commencer la rencontre. Cependant ce sont bien les locaux qui vont débloquer la marque en premier par l’intermédiaire de Paul Lacombe, qui était pour la 5e fois cette saison dans le 5 majeur. Les Palois s’oublient en défense et la SIG ne se fait pas prier pour en profiter et mène 6-0. Cependant les hommes d’Eric Bartecheky ne sont pas venus en Alsace pour faire de la figuration et comptent bien le montrer. A leur tour, ils inscrivent un 6-0 à leurs hôtes du soir avec notamment un shoot longue distance en sortie d’écran, signé D.J Cooper. C’est encore le meneur américain du Béarn qui va permettre à son équipe de passer devant pour la première fois de la rencontre en caviardisant, comme à son habitude, Alain Koffi dans la raquette. Mais Erik Murphy a la main chaude en ce début de partie et le montre à deux reprises. Au bout de ces 10 premières minutes, la SIG mène 14-11.
D’entrée de jeu dans ce deuxième quart-temps, la SIG impose sa défense et force les palois à aller jusqu’au bout des 24 secondes sans trouver de solution. Si Yannick Bokolo, en difficulté cette saison en attaque, trouve la marque à 3 points, Erik Murphy profite de son avantage de mobilité contre Vitalis Chikoko pour apporter au scoring. Mais à nouveau, D.J Cooper à très longue distance permet à l’Élan de prendre les rennes de la rencontre (16-17). Les Palois vont même imposer un 8-0 à leurs adversaires. Mais après un temps mort pris par Vincent Collet, les Strasbourgeois reviennent dans la partie à l’image de Paul Lacombe et Roméo Travis qui sont au four et au moulin. La balle circule de nouveau chez les locaux et c’est au tour de la SIG de faire une série (6-0, 22-21). Si l’Elan résiste bien, Paul Lacombe est omniprésent ce soir et porte les siens en avant, la SIG terminant le quart-temps sur un 9-0 et sur une action de classe de Slaughter qui joue le miss-match face à Vitalis Chikoko pour terminer en fade-away. A la fin de la première période, la SIG mène 35-26. Déjà 10 points pour Paul Lacombe et 5 passes décisives pour D.J Cooper.
Au retour des vestiaires, les Béarnais semblent avoir de toutes autres intentions : Alain Koffi n’hésite pas à jouer ses duels face à Erik Murphy et les remporte deux fois de suite (35-30). Paul Lacombe en contre-attaque trouve Roméo Travis qui monte au dunk mais la réponse ne se fait pas attendre avec Jean-Michel Mipoka qui n’hésite pas à 3 points. A.J Slaughter réalise une faute anti-sportive sur Ron Lewis, qui ne tremble pas sur la ligne des lancers (2/2). D.J Cooper arrive à se faufiler dans la raquette pour finir main gauche et permettre à son équipe de revenir tout près (41-40). Si les joueurs d’Eric Bartecheky semblent réaliser la remontée parfaite, c’est sans compter sur A.J Slaughter qui à deux reprises score à 3 points avant de forcer avec une défense très véloce la perte de balle des Béarnais. A la fin 3e quart-temps, l’Élan a refait une partie de son retard, 51-46.
D.J Cooper commence ces dernières minutes avec un 3 points en déséquilibre donc seul lui semble avoir la recette. En face, Roméo Travis continue son énorme chantier dans la raquette, bien épaulé par Frank Ntilikina qui réalise une partie tout en panache. Paul Lacombe est impressionnant de maturité, avec des changements de rythme qui perturbent énormément la défense des visiteurs. Mais à l’image de leur saison, les Palois n’abandonnent jamais et Jean-Michel Mipoka continue d’alimenter la marque pour ne pas laisser la SIG s’envoler. Si au buzzer D.J Cooper inscrit un panier très longue distance (10 mètres), la messe est dite et Strasbourg s’impose, 67-58.
Le débrief
Solide. Voilà le mot qui conviendrait le mieux pour définir la copie rendue par les hommes de Vincent Collet ce soir. Portée par un Paul Lacombe de gala, la SIG a su maintenir les Palois sous la barre des 60 points tout en ne semblant jamais s’affoler quand ses adversaires revenaient au score. Les joueurs de la capitale européenne ont maintenant une semaine pour préparer leur match à l’Azur Arena d’Antibes.
Pour les joueurs d’Eric Bartecheky, la réussite n’était pas à l’ordre du jour : 17/35 à 2 points, 4/12 à 3 points. Mais tout n’est pas à jeter, loin de là : en effet, on a pu voir une équipe solidaire en défense et capable de vraies séquences offensives en attaque. Il s’agira de retrouver la mire pour la réception du Mans dimanche prochain et garder la sérié d’invincibilité au Palais des Sports.
Le MVP
18 points, 5 passes décisives, 6 rebonds pour 27 d’évaluation : Paul Lacombe réalise la plus belle saison de sa carrière jusque là et il continue de montrer que c’est lui le vrai facteur X à la SIG cette saison.
