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Terreurs des raquettes NBA en leur temps, Shaquille O’Neal et Wilt Chamberlain ont pu compter sur leur domination physique pour rouler sur la concurrence. Pour autant, cela ne leur a semble-t-il pas suffi pour conquérir le cœur de Phil Jackson.
Bien que la NBA ait grandement évolué entre les années 1960 et 1990, les raisons de leur succès se sont révélées assez similaires. Tous deux titulaires d’un ascendant physique énorme sur leurs adversaires, Wilt Chamberlain et Shaquille O’Neal s’en sont servis pour tout détruire sur leur passage. Ce, au point d’être encore aujourd’hui considérés comme deux des joueurs les plus dominants de tous les temps.
Quand Wilt pouvait s’appuyer sur une taille et une capacité athlétique hors norme pour son époque, Shaq faisait parler sa puissance sans pareille pour imposer sa loi dans la peinture. À ce titre, l’un comme l’autre représentaient une véritable aubaine pour leurs coachs. Ces derniers n’avaient en effet qu’à compter sur eux pour démolir les défenses adverses. Y compris Phil Jackson, qui a dirigé O’Neal aux Lakers.
L’avis cash de Phil Jackson sur Shaq et Wilt
Après neuf saisons couronnées de succès à la tête des Bulls, Jackson a effectué un retour triomphal du côté de Los Angeles en 1999. Sur place, il a notamment retrouvé Shaq, avec qui il a rapidement conclu un pacte synonyme de titre quelques mois plus tard. Néanmoins, le mythique entraineur n’a jamais souhaité donné les clés de l’équipe à son intérieur star. Il révélait ainsi à Frank Deford de Sports Illustrated :
Phil Jackson : Bien sûr, Shaquille serait le choix évident, mais compte tenu de ses difficultés au lancer franc, il ne peut pas être le leader.
Frank Deford : Vous voulez dire que Wilt Chamberlain, qui tournait à 35 points ou plus par match, n’aurait pas pu être le leader d’une de vos équipes ?
Phil Jackson : C’est ça. Ils ne peuvent pas être des leaders avec moi.
Des propos forcément déroutants concernant deux des plus grands pivots et plus globalement joueurs de l’histoire. Le Zen Master avait cependant des raisons de ne pas leur accorder une telle importance, et plus particulièrement un argument qui faisait pencher la balance en leur défaveur :
Phil Jackson : Écoutez, pour être un leader, vous devez être en mesure de performer dans le clutch. Et si vous n’êtes pas capable d’inscrire vos lancers francs…
Avec une adresse respective de 52.7% et 51.1% sur la ligne des lancers, Shaq et Wilt y ont souvent vendangé des points dans le money-time. Suffisant pour ruiner leurs chances d’enfiler un costume de leader aux yeux de Jackson, décidément intransigeant.
Tous deux sacrés MVP dans leur carrière, Shaquille O’Neal et Wilt Chamberlain n’avaient cependant pas l’étoffe de leaders d’équipes pour Phil Jackson. La faute à leurs faibles pourcentages aux lancers francs qui les rendaient trop peu fiables dans le clutch.
