Mike Tyson : « Je respectais et je vénérais Mohamed Ali, mais il était… »

Mike Tyson a eu la chance de grandir en observant l’âge d’or de la catégorie poids lourds, avec des légendes comme Mohamed Ali, George Foreman ou encore Joe Frazier… Mais visiblement, il ne s’est inspiré d’aucun des trois dans sa quête de réussite. Il avait notamment un problème avec Ali.

Dans la longue histoire de la boxe, Mike Tyson et Mohamed Ali sont peut-être les deux poids lourds les plus connus. Si un combattant comme Tyson Fury est au moins aussi talentueux et possède une histoire bouleversante, il n’a pas forcément la même aura et le même charisme que ses ainés. Dans des styles très différents, ils ont marqué les esprits.

Le premier était plus mystique, terrifiant même, aussi bien dans le ring que dans la vie de tous les jours. Il était petit, incroyablement imposant, ne parlait que très peu, mais dès qu’il entendait le son d’une cloche il devenait un monstre de puissance et de violence. Son combat contre Evander Holyfield, au cours duquel il lui a mordu et arraché un bout d’oreille, est le parfait exemple de cela.

Mike Tyson dévoile son combattant préféré

Mohamed Ali était lui bien plus distingué. Grand, beau, éloquent et particulièrement intelligent, il avait un style de boxe basé sur l’évitement et la technique. « Voler comme le papillon et piquer comme l’abeille » lui allait particulièrement bien. Parce qu’ils étaient si différents dans tous les domaines de la vie, Mike Tyson a d’ailleurs avoué qu’il ne s’était jamais inspiré de celui que beaucoup considèrent comme le GOAT :

Mon combattant préféré à toujours été Roberto Duran. C’était un combattant de la rue, comme moi. Il était entier et méchant. Je respectais et je vénérais Mohamed Ali, mais il était grand et beau, j’étais petit et moche. Il parlait très bien et moi j’avais un cheveu sur la langue. Ali venait de la classe moyenne avec des parents qui travaillaient, mes parents étaient dans le monde du sexe…

La mère de Roberto Duran était comme la mienne, elle était dans la rue. Je me suis reconnu dans son histoire. Je n’ai jamais eu besoin de changer pour réussir, je n’ai pas eu besoin d’apprendre à parler comme il faut. Je n’ai pas eu besoin de devenir gentil. S’il a été accepté comme ça, j’étais persuadé de pouvoir réussir en étant moi-même.

Mike Tyson ne pouvait pas se reconnaitre en Mohamed Ali, ils étaient bien trop différents à tous les niveaux. Physiquement, dans leur éducation, dans les styles qu’ils employaient dans le ring. Iron Mike préférait donc largement Roberto Duran, méchant et tenace comme lui. Quand on voit son palmarès, il a peut-être choisi le bon modèle.

Comme tout le monde, Mike Tyson avait besoin de se reconnaitre dans ses héros, de voir des ressemblances. Ce n’était pas le cas avec l’éduqué Ali, il préférait donc le bagarreur qu’était Roberto Duran.