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Vainqueur de Wimbledon au terme d’un combat épique face à Novak Djokovic, Carlos Alcaraz a d’ores et déjà cimenté sa place parmi les grands champions du 21ème siècle. Mais faut-il pour autant le couronner comme le nouveau roi du circuit ? Un membre du clan de Gaël Monfils a évoqué le sujet sans détour, quitte à cliver.
Il a 2 tournois du Grand Chelem à son actif du haut de ses 20 ans, mais combien est-il capable d’en remporter durant sa carrière ? C’est toute la question autour de Carlos Alcaraz, qui affole les compteurs de talent et de précocité. Vainqueur triomphant à Wimbledon face à l’ogre Novak Djokovic, l’Espagnol a été adoubé par de nombreuses personnalités du circuit… mais des doutes subsistent.
L’ancien coach de Gaël Monfils pas impressionné par Alcaraz
Dans les colonnes du média autrichien « Kleine Zeitung », Gunter Bresnik, ancien entraîneur de Gaël Monfils et Dominic Thiem notamment, a évoqué avec honnêteté le cas de l’Espagnol. Et il refuse clairement de s’enflammer à ce stade, estimant qu’il bénéficie de circonstances favorables :
Je suis toujours convaincu que Federer, Nadal, Djokovic et même Murray à leur époque jouaient mieux qu’Alcaraz aujourd’hui. Et si Nadal devait à nouveau atteindre son meilleur niveau, je pense qu’il serait capable de rivaliser avec son son compatriote.
Les rivalités avec Federer, Nadal et Murray ont poussé Djokovic aux meilleures performances. Or, cette rivalité n’existe pas avec Alcaraz.
J’ai toujours dit que Djokovic perdrait sa motivation une fois qu’il n’aurait plus de compétition régulière avec Nadal et Federer, et qu’il aurait remporté 23 titres du Grand Chelem. Alcaraz, en revanche, a joué librement et a davantage de facilité contre les plus grands, car ils sont sur le déclin. Les branches sont hautes mais descendantes.
Des propos qui ne vont pas manquer de faire réagir, et qui ne sont en tout cas pas partagés par Toni Nadal. Entraîneur emblématique du Taureau de Manacor, le tacticien espagnol est à deux doigts de confier les clés du circuit à son compatriote :
Il est plein de confiance et en excellente forme, physiquement et techniquement. Il me rappelle l’irruption et la supériorité dont Federer a fait preuve à partir de la fin de l’année 2003 et, surtout, en 2004. Son invincibilité était si puissante qu’il a fallu attendre l’arrivée d’une nouvelle génération pour que Roger se retrouve en difficulté. J’ai l’impression qu’il en sera de même pendant un certain temps avec Alcaraz.
Carlos Alcaraz n’a pas fini de concentrer les débats autour de lui, et il ne reste qu’une solution pour rallier les sceptiques à sa cause : gagner un maximum de titres du Grand Chelem, afin de hisser son nom aux côtés des tous meilleurs. La balle est dans son camp.
