S’il peut clairement se féliciter de sa carrière que personne ou presque ne lui prédisait, cela n’empêche pas Stephen Curry de nourrir certains remords dévorants. L’un d’eux aurait même privé Golden State d’un trophée Larry O’Brien à ses yeux.
Beaucoup de ses pairs auraient sans doute aimé suivre une trajectoire similaire à la sienne à travers l’histoire. Cette dernière fait à vrai dire de Stephen Curry l’un des tous meilleurs meneurs, voire joueurs de l’histoire. Sa carrière reste néanmoins ternie par quelques moments douloureux. Le plus marquant remonte sans doute aux Finales 2017, lors desquelles il a eu l’occasion d’empêcher le sacre de Cleveland :
Never forget the defense that Kevin Love played on Steph Curry in game 7 of the NBA Finals. A Cavs Legend! #0 will be hanging the rafters in Rocket Mortgage FieldHouse pic.twitter.com/LPtSbOYzqS
— 𝚃𝚑𝚎 𝙲𝚎𝚍𝚒 𝙾𝚜𝚖𝚊𝚗 𝙵𝚊𝚗 𝙲𝚕𝚞𝚋 (@TheCediFanClub) February 16, 2023
Le trauma qui a bouleversé la carrière de Steph Curry
Dans un entretien accordé à ESPN, Curry a évoqué les moments durant lesquels la pression a pu l’affecter, livrant tout d’abord un constat important :
Laisser la pression prendre le dessus sur vous, c’est un sentiment déplaisant. Et ça arrive vite. Ça ne se fait pas progressivement. (…)
C’est un peu cliché, mais si vous n’êtes pas nerveux avant un gros match, c’est que vous ne le prenez pas assez au sérieux. Quand j’étais plus jeune et que je me retrouvais dans ce genre de situation en pleine rencontre, ça me poussait à me précipiter et à vouloir jouer trop vite. Mais avec l’expérience, on finit par trouver des moyens de ralentir le jeu.
Malheureusement pour lui, cet apprentissage s’est donc en partie effectué lors du fameux Game 7 face aux Cavaliers d’un certain Kevin Love :
J’étais là, « Je n’ai besoin que d’un peu d’espace » et c’est là que j’ai commencé à me précipiter. Quand j’y repense, j’aurais facilement pu contourner Kevin Love et marquer à 2 points, espérer qu’on fasse un stop et avoir un autre ticket shoot. Au lieu de ça, j’ai voulu jouer au héros. Même si c’est un tir que je me sentais capable de mettre, je n’étais pas sous contrôle. Et ça nous a coûté un titre.
Un traumatisme certain pour le Chef, qui lui a néanmoins beaucoup servi sur la suite de sa carrière selon ses dires :
Je n’ai plus jamais fait cette erreur de me précipiter comme je l’ai fait là.
Protagoniste d’innombrables moments de grande joie, Stephen Curry s’estime toutefois coupable de la défaite des Warriors lors du Game 7 des Finales 2016. Un épisode qui lui aura finalement rendu de fiers services après coup.