NBA – « Je n’étais peut-être pas aussi sexy que Jordan, mais… »

Superstar ultime, Michael Jordan impressionnait non seulement par ses exploits statistiques, mais aussi par l’esthétisme de son jeu. Une autre légende admet ne pas avoir su rivaliser avec lui sur ce point, sans pour autant avoir donné sa part aux chiens.

À son arrivée dans la ligue, personne ou presque ne lui prédisait un avenir aussi radieux. Michael Jordan a cependant su faire fi de son simple statut de 3rd pick pour s’ériger comme l’un des, si ce n’est le meilleur joueur de l’histoire de la NBA. Un statut qu’il doit à de nombreux facteurs, allant de son esprit de compétiteur acharné à son irréprochable éthique de travail. Sans oublier bien évidemment son immense talent.

Car oui, à l’inverse de certains de ses prestigieux homologues, MJ n’a pas débarqué pas dans la cour des grands avec un net d’ascendant physique. Hormis sa détente et son hangtime hors du commun, il ne pouvait à l’époque pas s’appuyer sur une musculature développée ou sur un quelconque avantage de taille par rapport à ses adversaires. Un contexte idoine pour se forger un arsenal aussi efficient que séduisant.

La comparaison géniale de Kareem Abdul-Jabbar avec Jordan

Titulaire d’une panoplie offensive complète, Jordan savait s’en servir avec grâce sur le terrain, inspirant ainsi bon nombre de fans. Dans une interview pour le Hartford Courant, Kareem Abdul-Jabbar lui reconnait cette spécificité… mais se considère néanmoins tout aussi létal que lui :

Je n’étais peut-être pas aussi sexy que Michael Jordan ou que Julius Erving en matière de jeu, mais j’étais efficace.

Je pense que cette efficacité vient du fait qu’être grand est un avantage sur le parquet. Du coup, les gens ont plutôt tendance à admirer des gars comme Michael Jordan et LeBron qui sont capables de surmonter leur relatif déficit de taille et de dominer malgré tout. C’est incroyable, c’est spectaculaire et les gens sont attirés par ce genre de talent athlétique. Mais les grands joueurs dominent toujours ce sport.

Certes moins fluide et aérien que His Airness, Kareem n’en restait pas moins une menace à ne surtout pas négliger chez la concurrence. Son gabarit peu commun de 2m18 et 102kg empêchait toutefois les fans de s’identifier à lui, ce qui l’a rendu selon lui moins attractif que Mike. Ainsi, si leurs physiques avaient été échangés à la naissance, peut-être que KAJ serait plus souvent mis en avant dans le débat du GOAT.

Quoi qu’il en soit, le mythique pivot n’a pas à rougir de son illustre carrière. Il se montre d’ailleurs très fier de sa longévité, qui n’a quant à elle rien à envier à celle de Jordan :

À vrai dire, je n’en reviens toujours pas d’avoir été capable de faire ça. En y repensant objectivement, c’est vraiment titanesque de jouer 20 ans. Je suis tellement chanceux d’avoir pu vivre les plus grands moments de ce sport à de nombreuses reprises.

Modèle d’innombrables pivots, Kareem Abdul-Jabbar ne touchait malgré tout pas autant le grand public que Michael Jordan et son élégance naturelle. Il peut cependant se targuer d’avoir créé l’un des moves les plus iconiques de tous les temps !