Si New York a plutôt bien carburé cette saison, ce n’est pas du fait de Derrick Rose qui n’a pratiquement pas foulé les parquets. Conscient que sa carrière prend du plomb dans l’aile dans la Grosse Pomme, le meneur s’est cependant laissé aller à une déclaration des plus franches récemment.
Pour le moment, les Knicks sont mal embarqués dans leur série face au Heat. Menés 2-1 avant le Game 4 qui se disputera à Miami, ils doivent impérativement gagner sous peine de se retrouver dans une situation très délicate. 2022-23 n’en reste pas moins déjà une belle réussite pour les hommes de Tom Thibodeau, de retour en playoffs après avoir manqué ces derniers la saison précédente.
Cette année cependant, l’escouade de Gotham a montré un tout autre visage, emmenée par le duo Jalen Brunson – Julius Randle. Le premier a joué comme un All-Star depuis son arrivée en provenance de Dallas et s’est immédiatement imposé comme un leader. Quant au second, il a rappelé à tout le monde pourquoi il avait été élu Meilleure Progression en 2020-21 avec de jolies performances.
Si certains joueurs cartonnent donc actuellement chez la mythique franchise, ce n’est toutefois pas le cas de tous. On pense notamment à Derrick Rose et Evan Fournier, tous deux mis au placard malgré leur expérience et leur talent. Le Français notamment aurait pu aider les siens face aux Floridiens, selon une star de la ligue, mais on doute sérieusement qu’il retrouve un rôle majeur avant la fin de l’exercice.
Derrick Rose en paix avec son rôle mineur aux Knicks
Quant à Rose, le meneur de jeu n’a pratiquement pas foulé les parquets de la saison, se contentant d’un temps de jeu famélique (27 matchs joués pour 12 minutes de jeu en moyenne). Sa production est anecdotique, un constat bien triste pour l’ancien MVP dont la carrière est plus que jamais sur le déclin. Interrogé par le journaliste Marc Spears, il affirme pourtant s’accommoder parfaitement :
Il m’en reste encore dans le réservoir, il faut donc être patient. J’ai tué mon ego il y a longtemps. Ce n’est plus une question d’ego. Il s’agit d’apprécier la situation dans laquelle je me trouve en ce moment, car il y a beaucoup de jeunes et de moins jeunes qui aimeraient être à ma place. Il n’y a pas beaucoup de vétérans de 15 ans qui restent sur le banc. Il faut apporter une certaine valeur. Je suis reconnaissant qu’ils ne m’aient pas échangé ou coupé, ou qu’ils n’aient pas renoncé à moi. Je suis heureux d’avoir une certaine valeur.
Conscient que ce n’est plus vraiment son heure mais qu’il peut encore être utile en tant que mentor, Pooh s’acquitte volontiers de cette tâche et c’est tout à son honneur. De quoi lui permettre de garder une belle cote au Madison Square Garden, qui se déchaîne à chacune de ses entrées en jeu. Le revoir jouer un peu plus serait cependant souhaitable, lui qui a su se relever après plusieurs grosses blessures.
Là où certaines stars vieillissantes grincent des dents à l’idée de laisser de la place aux jeunes, Derrick Rose n’y voit aucun problème. Étant passé tout proche de la fin de parcours il y a des années, le meneur sait prendre du recul sur sa situation et faire avec. Le genre de vétéran ultra-précieux, en somme.