S’il est retiré des parquets depuis près de 20 ans désormais, Reggie Miller a laissé une marque indélébile sur la NBA et sur la conférence Est, notamment au gré de ses nombreuses batailles avec les Knicks. Dans les années 1990, une rencontre entre New York et Indiana ne se ratait sous aucun presque, notamment en raison de la présence du sniper des Pacers et d’un certain Spike Lee. Et puisqu’on parle du loup…
Reggie Miller n’a malheureusement jamais gagné de titre en NBA, échouant sur Michael Jordan et sa troupe des Bulls en mode « Last Dance » un soir de Game 7 de finale de conférence 1998. La legacy de l’arrière n’en reste pas moins impressionnante, et il peut notamment se targuer d’avoir tellement traumatisé une équipe qu’un surnom en a découlé : « Knick Killer ».
Outre ses fameux 6 points en 3 secondes qui ont climatisé le Madison Square Garden jusqu’à ce jour, Miller a souvent pris un malin plaisir à briser le coeur de la franchise new-yorkaise dans des séries de playoffs au couteau. Et ce faisant, le multiple All-Star avait un victime favorite : Spike Lee, éternel fan des Knicks, toujours présent au premier rang du Garden.
A chaque rencontre entre New York et Indiana, c’est à dire souvent, les deux hommes s’échangeaient de copieuses insultes pendant que « Reggie Reg » s’occupait de dépecer la défense orange et bleue. Lors des playoffs 1994, par exemple, Miller plantait 25 points dans le dernier quart-temps, tout en trash-talkant sans répit le réalisateur :
Reggie Miller évoque sa relation bouillante avec Spike Lee
Le temps a évidemment passé depuis cette époque faste, et les relations entre les deux hommes se sont apaisées dès lors que Miller a raccroché les sneakers. C’est en tout cas ce qu’a confié le principal intéressé lors d’un passage dans le Dan Patrick Show :
Spike a pris une bonne partie de mon temps dans cette salle, et à juste titre, car c’est le visage des Knicks. Franchement, je l’adore. On s’entend bien mieux maintenant, et on est beaucoup plus amicaux quand on se voit. C’est un bon gars. Mais au fond de moi, dans mes tripes, j’aurai toujours du mépris pour les New York Knicks. Je suis comme ça. Je les respecte, et je respecte des gars comme John Starks, mais voilà…
Est-ce que Spike Lee viendra à mon enterrement ? J’espère bien. Est-ce que moi je viendrai au sien ? Oui. Je viendrai à ses funérailles habillé en orange et bleu, comme il le souhaiterait. Je porterai les couleurs des Knicks en cette occasion. Et de son côté, il a intérêt à être en bleu et or à mon enterrement !
La déclaration de Reggie Miller transpire un mélange de compétitivité et de classe que l’on aimerait parfois voir davantage en NBA. En tout cas, on ne peut que se féliciter que les deux hommes soient aujourd’hui en bons termes après toutes ces années de bataille, car ce n’était clairement pas gagné !