Sacré champion à onze reprises en tant qu’entraineur, Phil Jackson a vu défiler bon nombre de légendes sous ses ordres. Au détour de ses propos polémiques sur la ligue, il s’est d’ailleurs épanché sur le cas si singulier… de Dennis Rodman.
Certes, les effectifs mis à sa disposition font partie des plus mythiques de tous les temps. Or, l’histoire a prouvé qu’un simple alliage de talent ne suffit pas à remporter des titres. De ce fait, Phil Jackson peut légitimement être considéré comme l’un des, si ce n’est le plus grand coach NBA de l’histoire. Ses deux expériences à la tête d’un banc se sont ainsi révélées mémorables, et l’ont vu manager des joueurs iconiques.
Outre ses succès avec les Lakers de Kobe Bryant, Shaquille O’Neal puis Pau Gasol, le Zen Master reste avant tout salué pour son travail effectué aux Bulls. En neuf saisons dans la franchise, ce sont pas moins de six bagues de champion qu’il a conquises, parvenant à gérer un effectif pourtant explosif. Peu auraient ainsi été capables de gérer simultanément les caractères de Michael Jordan, Scottie Pippen… et Dennis Rodman.
L’hommage de Phil Jackson pour Dennis Rodman
S’il se fait aujourd’hui extrêmement discret dans la sphère médiatique, Phil Jackson offre de temps à autre quelques interviews qui font toujours du bruit. La dernière en date, livrée dans le podcast Tetragrammaton, a notamment fait parler d’elle pour ses paroles ultra-controversées sur la ligue. Or, le glorieux tacticien y dresse également un magnifique portait de Rodman, décrivant sa science inégalée du rebond :
Je ne sais pas s’il existe de nos jours un joueur qui maitrise autant le rebond qu’il le maitrisait. Personnellement, j’ai toujours pensé que la meilleure taille pour jouer au basket, c’est 2m08, parce que je trouve que 2m13, c’est un peu trop grand. Mais lui ne mesurait ni 2m08, ni 2m03, mais 2m01 ! Par contre, il savait toujours où le ballon allait finir. Il arrivait à décrypter sa trajectoire et son point de chute.
Il y a une photo de lui où il est parfaitement parallèle au parquet en plongeant sur un ballon, avec le ballon dans ses mains. Il est prêt à l’envoyer à quelqu’un, mais il est parallèle au parquet. C’est fou. Il a passé beaucoup de temps au sol. Énormément de temps, à se prendre des coups et à rebondir sur tout le monde. Il adorait ça, tout simplement. Il était comme une balle en caoutchouc qui rebondit de haut en bas.
Meilleur rebondeur de la ligue à six reprises dans sa carrière, dont trois en autant de saisons passées à Chicago, The Worm avait fait de cet exercice son domaine de prédilection. Ce, malgré un physique et une taille qui ne l’y prédestinait pas vraiment. De quoi obtenir l’admiration de son ex-entraineur, toujours intacte près de 30 ans après leur collaboration. Il faut dire que personne n’a su répliquer ses exploits depuis !
Profondément marqué par l’expertise de Dennis Rodman au rebond, Phil Jackson estime que la NBA n’a pas connu pareil phénomène en la matière depuis. Le Zen Master peut donc se considérer privilégié d’avoir pu compter Rodzilla dans ses rangs !