On a beau être une légende des parquets, ça ne veut pas dire qu’on était forcément apprécié de tout le monde. Un joueur iconique notamment s’est retrouvé assez isolé vers la fin de sa carrière, selon les dires d’un coéquipier. Mais c’est bien lui qui a eu le dernier mot !
Derrière John Stockton, c’était probablement le meilleur meneur des années 90. Ultra-efficace sous le cercle et défenseur d’élite au point d’être élu DPOY en 1996, Gary Payton a clairement mérité son statut de Hall of Famer. Pas seulement grâce à ses qualités de basketteur, mais aussi parce qu’il s’est imposé comme l’un des plus grands parleurs de l’histoire de la balle orange.
Impossible de le nier, on parle là du plus gros trash-talkeur jamais vu aux côtés de Larry Bird, dans un style très différent. Là où l’ailier des Celtics se distinguait par des punchlines mémorables, The Glove optait lui pour parler absolument tout le temps, afin de sortir son adversaire de son match. Ça atteignait même un point où absolument tout le monde s’en retrouvait affecté…
Gary Payton compliqué à vivre pour ses coéquipiers
En effet, GP n’était pas forcément apprécié de son entourage, si l’on excepte Shawn Kemp ou encore Detlef Schrempf. Le joueur Michael Cage avait ainsi déclaré un jour qu’après les entraînements, « il fallait trouver une bibliothèque afin d’être au calme ». Payton parlait donc aux adversaires, mais aussi aux arbitres et à ses coéquipiers à Seattle et forcément, ça a dû en agacer plus d’un.
Résultat, alors qu’il était le franchise player incontesté des Supersonics dans les années 90 et qu’il les menait régulièrement loin en playoffs, voire jusqu’en Finales comme en 1996, le guard devait aussi faire avec des commentaires assassins issus de son propre vestiaire. Vers la fin de sa carrière notamment, alors que Kemp n’était plus là, il était devenu complètement isolé comme le rapportait ESPN :
Vin Baker et David Wingate sont les seuls joueurs qui sont vraiment les amis de Payton… Dans une déclaration brutalement honnête et pourtant révélatrice, un joueur des Sonics a dit la saison dernière : « Il ferait mieux d’espérer qu’il ne meure pas, parce que personne dans cette équipe n’irait à son enterrement ». (…) Mais il y a aussi le sentiment que Payton ne veut pas que l’étoile d’un autre joueur brille plus que la sienne.
Difficile de faire plus explicite de la part de ce joueur anonyme. Comme si souvent cependant, c’est bien Gary qui a eu le dernier mot. Alors qu’il avait déclaré à ses teammates qu’il gagnerait le titre sans eux suite à un upset contre Denver lors des playoffs 1994, il a effectivement fini avec la bague au doigt en 2006 du côté de Miami. Le tout sans jamais changer de style de jeu ou même de personnalité.
Gary Payton trash-talkait tout le monde, tout le temps et ça avait de quoi faire péter un plomb à n’importe qui, y compris ses coéquipiers. aussi immense qu’il fut pendant sa carrière, jouer avec The Glove ne devait pas être facile tous les jours !