Natif du Cameroun, Francis Ngannou possède malgré tout la double-nationalité française, et a passé une bonne partie de sa vie dans l’Hexagone. Son rapport avec son pays d’adoption reste malgré tout tendu, en témoigne sa sortie incendiaire sur le sujet !
En tant que membre du groupe des 3 Kings, qui a régné durant plusieurs mois sur l’UFC, il se place comme un fier représentant de l’Afrique et de son Cameroun natal. Francis Ngannou se montre en effet très attaché à ses racines, et profite de chacune des occasions qui se présentent à lui pour retourner à Yaoundé. Il lui arrive également de faire un détour par Paris, où s’est déroulée une part de son histoire de combattant.
Le tacle de Francis Ngannou envers la France
Arrivé sans le sou en France en 2013, Ngannou rêvait déjà d’y faire carrière dans les sports de combat. Pris sous son aile par Fernand Lopez, il a de la sorte pu rejoindre l’UFC deux ans plus tard seulement, avant d’y rencontrer le succès que tout le monde connaît. Or, en marge de son affrontement face à Ciryl Gane, il ne s’est pas privé de recadrer les médias tricolores, qui auraient notamment déformé sciemment ses propos :
Lets not forget when this french reporter got ended by ngannou. pic.twitter.com/x1t9yBfAFV
— B̩͎͍̾ͅḚͭ̉̇͟Hͥ̽ͣ̃̔I̍̅̀̎̊N̺̻̔̆ͅD̶͔̭̪̻ (@gimmieagooduser) February 2, 2022
Plus globalement, le main event de l’UFC 270 a permis au Predator de se rendre compte que son cas restait clivant dans l’Hexagone. Peu soutenu sur place malgré sa double-nationalité française, il pâtissait forcément de l’identité de son adversaire, pour sa part natif de La Roche-sur-Yon. Un phénomène sur lequel il est revenu sans filtre quelques jours après au micro d’Ariel Helwani, dénonçant ce traitement à double face :
Les médias français ont agi comme ça parce que j’affrontais un combattant français. C’est comme ça que ça se passe en France. En France, quand tu perds, ils disent que tu es Camerounais, mais quand tu gagnes, ils disent que tu es Franco-Camerounais ou Français. Et cette fois, j’affrontais un « vrai » combattant français, donc ils ont fabriqué de toutes pièces cette histoire du gentil et du méchant.
Amer face à ce constat, Francis affirmait cependant ne pas lui accorder trop importance, et se focaliser sur ses nombreux soutiens français :
Sans tenir compte de ça, je sais que j’ai une énorme communauté de fans en France. Il y a des gens là-bas qui m’adorent et c’est tout ce qui compte. Ce sont ces gens que je représente. Mes fans, mes amis, ceux qui sont même devenus ma famille en France, c’est pour eux que je suis heureux.
Pour Francis Ngannou, la France traiterait différemment ses bi-nationaux, et aurait trop tendance à se retourner contre eux dans la défaite. Un avis malheureux, mais qui s’est toutefois déjà confirmé dans d’autres disciplines sportives que le MMA !