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Auteur d’une nouvelle énorme campagne régulière, Joel Embiid fait partie des favoris pour le MVP. Mais d’après un ancien coéquipier du Camerounais, celui-ci est condamné à échouer encore une fois dans cette course… tout serait lié à une raison bien précise.
Cela fait maintenant deux fois que Joel Embiid rate le MVP d’un cheveu, s’étant fait battre à chaque fois par Nikola Jokic. Or, obtenir le trophée est un véritable objectif pour le pivot des Sixers et il espère donc que 2022-23 sera la bonne pour lui. La bonne nouvelle, c’est qu’il fait effectivement tout pour que son dossier soit considéré parmi les premiers depuis le début de la campagne.
À l’heure actuelle, The Process est tout simplement le meilleur marqueur de la ligue avec plus de 33 points par match, auxquels il ajoute plus de 10 rebonds, 4 passes et presque deux contres de moyenne. Déjà n°1 au scoring, il pourrait devenir le premier pivot à faire un back-to-back depuis 47 ans et Bob McAdoo. En plus de ça, Philadelphie joue bien avec un bilan de 49 victoires pour 25 défaites (3e à l’Est)
Hormis Nikola Jokic et Giannis Antetokounmpo, personne ne peut rivaliser avec le big man en ce moment. Mais va-t-il être élu par les votants ? Pas sûr. Certains partisans de son camp clament que c’est dû à une attitude raciste de la part de ces derniers, notamment vis-à-vis de son duel avec le Serbe. Pour son ex-coéquipier Danny Green cependant, c’est un tout autre facteur qui pourrait lui être préjudiciable :
Joel Embiid en désavantage parce qu’il n’a pas d’agent ?
Ne vous méprenez pas. Je ne suis pas naïf face à ce qui se passe dans le monde. Certaines choses jouent un rôle dans certaines situations. Les médias ont des votes différents (des joueurs, ndlr). Le fait que Joel n’ait pas d’agent pourrait ne pas l’aider. Je dirais qu’on a un peu modifié les critères de vote à propos de certaines catégories et de certains sujets, y compris lorsqu’il s’agit de l’analyse du jeu.
À la différence de la quasi-totalité des superstars de la grande ligue, le Camerounais n’a effectivement aucun agent pour le représenter. Or, ces derniers ne font pas que négocier les contrats pour les joueurs, ils agissent souvent aussi en tant que promoteurs de ces derniers. En clair, Embiid aurait moins d’exposition et serait donc moins présent d’un point de vue marketing que la concurrence.
Une hypothèse intéressante de la part de Green, mais qui est bien sûr extrêmement difficile à quantifier. Ce qui pourrait surtout faire la différence à présent, c’est la dynamique sur la fin de la saison régulière. Là-dessus, Jojo n’est d’ailleurs pas au mieux sur le plan collectif avec deux défaites de suite face aux Warriors puis aux Suns. Si Philly se fait distancer au classement dans le sprint final, ça pourrait lui coûter cher.
Danny Green avance là un argument assez peu évoqué et pourtant très intrigant concernant la bataille pour le MVP, à savoir le travail des agents de joueurs pour mettre leurs clients dans la lumière. Joel Embiid doit le faire tout seul comme un grand, pas évident quand on doit déjà cartonner en match.
