Phénomène incontournable de l’histoire du basket, la Dream Team de 1992 a réussi à faire cohabiter une ribambelle d’égos surdimensionnés pour aller chercher la médaille d’or la plus dominatrice de l’histoire. Mais en interne, si tout s’est toujours bien passé, 4 rivalités majeures ne sont passées inaperçues aux yeux de personne…
Demandez à n’importe quel joueur ce qu’il pense de la « Dream Team II » des JO d’Atlanta 1996, et il vous répondra rapidement qu’il s’agit d’un mauvais souvenir, pourri par les égos et les plaintes des uns et des autres. Ce relatif échec permet d’encore mieux apprécier la superbe épopée qu’est la Dream Team originelle, la vraie, bâtie autour de Michael Jordan, Magic Johnson et Larry Bird en 1992.
Barkley révèle les 3 plus gros beefs de la Dream Team 1992
Sous la houlette du mythique et regretté Chuck Daly, les égos de chacun ont su être maîtrisés, afin de ne pas prendre le pas sur l’inoubliable expérience vécue par ce groupe lié à vie. Malgré tout, et qui plus est dans une NBA alors ultra-compétitive, certains joueurs avaient à coeur de régler quelques débats en tout bien tout honneur. De passage au micro de All The Smoke, Charles Barkley a révélé lesquels :
C’était dingue. Evidemment on avait tous d’énormes égos, car c’est nécessaire pour atteindre les sommets. Déjà, Magic Johnson avait les boules parce que Scottie Pippen l’avait éteint en Finales l’année d’avant, et il voulait sa revanche. Ensuite, il y avait cette histoire… En gros, Clyde Drexler était persuadé qu’il était aussi fort que Michael Jordan. Et ça rendait Michael complètement taré.
Ensuite, il y avait Karl Malone et moi. On savait qu’on était tous les deux les meilleurs ailiers-forts du monde. Le truc, c’est qu’on était tous les deux en mode : « Ok on est les deux meilleurs, mais le numéro 1 c’est moi ». Et puis Patrick Ewing et David Robinson voulaient savoir qui était le meilleur pivot du monde entre eux deux. Tout le monde voulait régler des histoires, se rentrait dans le lard. Mais dans un vrai bon esprit.
La dernière phrase est la clé de tout : en dépit des batailles entre certains des plus grands compétiteurs du monde du sport à l’époque, le respect et la camaraderie ont toujours primé.
C’était si intense… Et c’était super fun, parce qu’il y avait du respect. Par exemple, Karl Malone est un de mes meilleurs amis, mais je voulais que ce fumier sache que le meilleur ailier-fort du monde, c’était moi. Donc ouais, l’expérience était incroyable, et je ne parle pas des entraînements… C’est le truc le plus intense que j’ai vécu dans ma vie de basketteur. Tout le monde avait quelque chose à prouver.
Savant cocktail parfait entre un esprit de compétition phénoménal et une dose inébranlable de respect, les joueurs de la Dream Team ont vécu une expérience inoubliable, dont les anecdotes continuent d’affluer plus de trente ans après. Plus que jamais, les troupes de Chuck Daly sont immortelles.