Arrivé à l’UFC en décembre 2015, Francis Ngannou y a obtenu plusieurs contrats grâce à ses bons résultats dans la cage. Il est récemment revenu sur le dernier qu’il a paraphé, et affirme qu’il ne lui avait pas fallu bien longtemps pour en déceler la vraie nature !
À son arrivée dans la cour des grands, il n’affichait qu’un bilan de 5 victoires pour 1 défaite chez les professionnels. À ce titre, les premiers pas de Francis Ngannou dans l’octogone de l’UFC n’ont pas fait grand bruit à l’époque. À force de travail et de succès triomphants, il s’y est cependant fait un nom et une terrifiante réputation, et vient d’en repartir avec fracas en tant qu’agent libre.
Malgré son statut de champion des poids lourds, ainsi que les jolis défis qui l’attendaient dans la division, le Predator a en effet décidé de claquer la porte au nez de Dana White. Très clair concernant ses revendications contractuelles, il est resté fidèle à ses convictions, et n’a pas cédé dans les négociations avec ses dirigeants. Un feuilleton sur lequel il se montre extrêmement bavard depuis.
Le sacrifice nécessaire opéré par Francis Ngannou en 2017
Persuadé d’avoir fait le bon choix en quittant la fédération qui lui a octroyé sa célébrité, Ngannou tente de le justifier avec des mots forts auprès de ceux qui se montrent plus sceptiques. Pour cela, dans le cadre d’une interview pour sa chaine YouTube, il revient notamment sur son parcours à l’UFC, qui l’a amené jusqu’à ce point de rupture. Un processus entamé en 2017, lors de la signature de son contrat tout juste expiré :
J’ai signé mon dernier contrat en décembre 2017. Même à l’époque, je savais que ce n’était pas un très bon contrat, mais je savais aussi que je devais gagner ma place, devenir champion et avoir plus de valeur pour négocier un meilleur deal. C’est ce que j’ai fait sur les 5 dernières années. Et ça m’allait très bien. Je ne me suis jamais vraiment plaint de ce contrat, peu importe ce qui arrivait.
La seule chose que je voulais, c’est le droit d’aller au terme de ce contrat et d’en négocier un nouveau. J’estime mériter ce droit. C’est ce qu’on appelle la liberté. Et si le nouveau ne correspond pas à mes positions, je suis également libre de ne pas le signer, sans avoir à entrer dans une guerre !
En d’autres termes, Francis estime avoir fait ce qu’il faut durant les cinq dernières années pour se retrouver en position de force vis-à-vis de ses supérieurs.
Malheureusement pour lui, rares sont les combattants à qui l’état major de l’UFC accepte d’offrir une telle importance. Ngannou n’en faisait donc visiblement pas partie, malgré le gros échec que cela représente pour l’organisation d’un point de vue business. Le Camerounais peut en tout cas se féliciter d’être resté droit dans ses baskets jusqu’au bout, et d’avoir su conserver la liberté qui lui tient tant à cœur.
Conscient que l’UFC tirait avantage de lui dès 2017, avant même qu’il ne combatte pour la ceinture des poids lourds, Francis Ngannou a néanmoins fait le dos rond en attendant de gravir les échelons. Une position dont il profite aujourd’hui pour partir la tête haute !