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Certains joueurs reviennent parfois de très loin au moment de faire leurs débuts dans la ligue, ayant souvent connu une enfance difficile. Mais un ancien joueur des Nets a vécu un véritable cauchemar étant jeune, avouant il y a quelques années avoir subi des violences sexuelles. Le témoignage est poignant.
Si les nets peuvent aujourd’hui compter sur une escouade aux allures de superteam, avec Kevin Durant et Kyrie Irving à sa tête, ce n’est pas la première fois de leur histoire qu’ils pratiquent un basket-ball de qualité. Au début des années 2000, ils avaient ainsi atteint les Finales NBA avec Jason Kidd aux commandes, alors qu’ils étaient encore du côté de New Jersey. Encore une dizaine d’années plus tôt, c’était une équipe dirigée par un certain Drazen Petrovic qui affolait les compteurs sur les parquets.
Véritable phénomène offensif avant d’être tragiquement tué dans un accident de voiture à 28 ans, « Mozart » n’était cependant pas le seul joueur à briller alors puisqu’il était également accompagné de Derrick Coleman et Kenny Anderson, formant une triplette assez terrifiante en attaque. Le second notamment a livré une jolie carrière à la mène, capable de tourner à presque 19 points et 10 passes de moyenne dans son prime.
Le tragique aveu de Kenny Anderson sur son enfance
S’il a connu pas moins de 8 franchises après ses cinq premières saisons aux Nets, « Mr. Chibbs » peut globalement être fier de son parcours. C’est d’autant plus le cas qu’on parle d’un homme qui a connu une enfance particulièrement compliquée, du côté de New York. Interviewé par SB Nation en 2013, Anderson avait alors confié pour la première fois les horreurs qu’il avait vécu pendant ses jeunes années, lui qui a été victime de maltraitances sexuelles :
Je vais l’admettre dans cette émission. On a abusé sexuellement de moi deux fois. La première fois, j’avais environ huit ans parce que j’avais déménagé du quartier où nous vivions, dans le Queens, et c’est là que ça s’est passé. C’était un gars du quartier, qui vivait dans un bloc voisin… Ensuite, nous avons déménagé à LeFrak City (dans l’État de New York, ndlr)… C’est encore arrivé là-bas.
Le témoignage est évidemment terrible à entendre et on n’ose à peine imaginer ce qu’a dû ressentir le jeune garçon qu’il était au moment des faits. S’il ne révèle s’il a eu un un suivi psychologique par la suite, Anderson affirmait toutefois qu’avoir été en NBA l’a beaucoup aidé à s’en remettre. Il espérait d’ailleurs pouvoir briser un tabou par son récit, et devenir si possible un soutien pour d’autres athlètes ayant connu la même expérience traumatisante :
Je ne pense pas que ça m’ait tué comme ça a tué d’autres enfants qui ont été molestés. Vous pouvez vraiment prendre beaucoup d’un enfant pour le reste de leur vie. Je pense que sans la célébrité, sans la notoriété du basket, ça aurait été plus difficile pour moi. L’essentiel, c’est que si j’ai pu aider quelqu’un et qu’il a vu que Kenny Anderson a été agressé et qu’il en parle, maintenant les gens vont sortir de l’ombre et pourront peut-être raconter leur histoire.
On ne peut que saluer la force de caractère et la détermination de Kenny Anderson, qui a vécu un calvaire en grandissant du côté de New York. Le sujet qu’il aborde sans détour reste malheureusement encore assez peu discuté en NBA, mais quand on voit des stars comme Kevin Love parler ouvertement de dépression, peut-être bien que ça changera à l’avenir.
