Dans la folie du tourbillon NBA, beaucoup de joueurs ont perdu les pédales à mesure que de l’argent s’est mis à garnir leur compte en banque. Pour un bon nombre d’entre eux, le retour sur terre a été brutal et s’est traduit par une faillite, au point de devoir quémander de l’argent à Larry Bird. Mais en pareille situation, la légende des Celtics se montrait intraitable…
La gloire et l’argent d’une carrière NBA ne durent qu’un temps, et il ne faut jamais le perdre de vue. A travers le monde entier, on ne compte plus le nombre de sportifs qui ont cramé tout leur argent sans penser au lendemain, et qui se sont retrouvés au bord du précipice à seulement 30 ou 35 ans. Une situation qui n’est évidemment pas arrivée à Larry Bird – et pour cause !
Réputé pour être radin, Larry Legend a effectivement un rapport très précautionneux à l’argent. Elevé dans la misère au fin fond de la campagne de l’Indiana, le Hall of Famer n’a jamais oublié la valeur de l’argent. Et tandis que certains de ses coéquipiers flambaient, le numéro 33 restait prudent et gestionnaire, comme il l’a expliqué il y a quelques années.
Même quand j’étais au sommet de mon art, je ne conduisais pas une Mercedes, ou je ne vivais pas dans une maison à plusieurs millions de dollars. J’ai acheté une belle petite maison à French Lick, pour environ 125.000 dollars, et c’est tout. Je n’ai pas gaspillé mon argent, parce que je savais qu’un jour ce serait terminé, et je voulais avoir des options pour le futur. Je n’ai jamais pensé à ne rien faire après ma carrière, je me disais que je travaillerais toujours d’une manière ou d’une autre.
La réponse glaciale de Larry Bird à ses coéquipiers ruinés
Pour Larry Bird, rien ne justifie de gaspiller son argent au lieu de se montrer prévoyant et intelligent. Et comme sur le terrain, Larry Legend ne fait pas dans la dentelle. A ses coéquipiers qui lui réclamaient de l’argent une fois ruinés, alors qu’il les avait pourtant prévenus, la légende des Celtics répondait froidement, sans laisser place aux sentiments.
Certains joueurs, qui gagnaient largement moins d’argent que moi, achetaient des maisons à 700.000 dollars, des montres Rolex, des voitures de luxe… Je leur disais tout le temps : « T’es taré, tu devrais économiser ». Ils rigolaient et faisaient des blagues sur moi et ma tendance à garder mon argent. Mais je voyais clairement ce qu’ils étaient en train de faire, à savoir bousiller leur avenir.
Il y avait tellement de gars qui vivaient juste pour l’instant présent, et qui ne prenaient pas le temps de se poser une seconde et de penser à ce qu’il adviendrait 10 ans plus tard, une fois que l’heure de la retraite aurait sonné. Quand ils se rendaient compte de la situation, c’était déjà trop tard. Je ne peux pas pas dire le nombre de mes anciens coéquipiers qui m’ont demandé de l’argent. Ça me brise le coeur de dire non, mais je dis non à chaque fois car je les avais prévenus. Je leur avais dit d’économiser.
Pour Larry Bird, il faut assumer les conséquences de ses actions, même si c’est au prix fort. Larry Legend n’a jamais souhaité dépanner un ancien coéquipier dans le besoin qu’il avait pourtant prévenu, restant ainsi fidèle à ses principes. Et question principe, le triple MVP ne déroge que très, très rarement…