Perçue à juste titre comme la star de l’équipe de France pour le Mondial féminin à venir, Marine Johannès n’y prendra finalement pas part. Touchée à la cuisse, l’arrière de 27 ans laisse un gros vide chez les Bleues, pour le plus grand regret de Jean-Aimé Toupane.
Son élimination rapide lors des playoffs WNBA passait presque pour une aubaine en vue de la compétition. Sortie de la course au titre avec ses coéquipières du New York Liberty le 23 août, Marine Johannès a ainsi pu prendre part à la majeure partie de la préparation de l’équipe de France pour la Coupe du monde. Très en vue lors de ses rares apparitions récentes, elle vient malheureusement de recevoir une bien mauvaise nouvelle.
Jean-Aimé Toupane anéanti après la perte de Johannès
Sans gêne majeur au moment de se présenter devant les journalistes, ce lundi, Johannès a pourtant été contrainte de déclarer forfait pour le Mondial quelques heures plus tard. Victime d’une blessure des plus regrettables, l’arrière de 27 ans a évidemment provoqué de la détresse dans le groupe des Bleues. À commencer par celle de Jean-Aimé Toupane, le sélectionneur, auteur de propos affligés ce mardi en conférence de presse :
On a appris tard (lundi) soir et on a eu beaucoup de rendez-vous ce (mardi) matin. C’est difficile. On sait l’importance qu’elle a dans cette équipe depuis le début de la préparation. Aussi proche de la compétition, il y a de la déception. J’espère que ça va encore plus souder l’équipe, qui va savoir faire front. (…) On en a parlé tous ensemble, c’est un coup de plus. J’espère que ça va nous donner du caractère pour jouer la Coupe du monde. Il faut que ce soit un vrai levier de motivation. On ne la remplacera pas. On va jouer pour elle, et pour les autres.
Il est vrai que cette désillusion n’est pas la première vécue par Toupane et son staff ces derniers mois. Les forfaits de taille s’étaient déjà accumulés avant cela. Sandrine Gruda, Endy Miyem, Alix Duchet, Valériane Vukosavljevic, Olivia Epoupa : autant de médaillées de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo dont le coach pouvait déjà déplorer l’absence. Celle de Johannès n’a donc rien pour le rassurer.
Conscient de l’apport que lui offrait la joueuse de l’ASVEL, Toupane s’attend dès lors à devoir modifier ses plans pour le tournoi :
On a nos repères offensifs depuis le début. C’est une joueuse qui score beaucoup, qui tient la balle. Le jeu sera un petit peu différent, mais on ne changera pas grand-chose, surtout en 24 ou 48 heures. C’était notre meilleure arme offensive. On va compenser sur d’autres aspects, défendre plus fort et plus haut.
L’arrivée en renfort de Migna Touré, cadre de l’équipe de France 3×3, pourra éventuellement aider en ce sens. En attendant de le savoir, Alexia Chartereau, grande amie de Johannès, prend le défi qui attend les Françaises à bras le corps :
On va voir si on est une vraie équipe ou pas. Quand tout est lisse, facile, ce n’est pas drôle.
Déjà privé de plusieurs cadres pour le Mondial, Jean-Aimé Toupane va devoir apprendre à vivre sans Marine Johannès. Une nouvelle qui l’accable logiquement au plus haut point, mais face à laquelle il devra rebondir pour mener comme il se doit les Bleues !