Facile, de porter des sneakers en NBA ? Pas tant que ça ! La preuve avec l’anecdote d’un joueur, qui en a été interdit alors qu’il s’apprêtait à fouler le parquet avec le mythique « Jumpman » floqué sur sa chaussure. Un grand regret, même à ce jour.
Dans une époque ancienne et désormais largement révolue, le monde des sneakers était loin d’être le business qu’il est devenu. A vrai dire, jusqu’aux années 1980 et l’émergence de Converse autour de Magic Johnson et Larry Bird, personne ne prêtait vraiment attention à ce que les joueurs NBA avaient aux pieds. C’est alors qu’au milieu des années 1980, un certain Michael Jordan a débarqué, emportant tout sur son passage, et secouant une ligue alors très conservatrice à ce sujet.
Près de 4 décennies plus tard, Jordan Brand, son fameux « jumpman » et ses innombrables modèles sont une institution partout dans le monde. Zion Williamson, Jayson Tatum, Nicolas Batum, Luka Doncic, Russell Westbrook ou encore Carmelo Anthony sont quelques une des effigies de la marque, qui figure parmi les plus populaires sur la planète.
Raja Bell interdit de porter des Jordan
Au début des années 2000, le défenseur d’élite Raja Bell se faisait une joie de fêter son premier match en NBA en arborant des Jordan 16, comme il le souhaitait depuis longtemps. L’arrière a donc gaiement sorti sa plus belle paire, mais il s’est pris un stop mémorable par l’intendant de l’équipe juste avant de pénétrer sur le parquet. C’est ce qu’il a raconté au micro de Quentin Richardson :
Il m’a dit : « Frérot, tu ne peux pas porter de chaussures Jordan à moins de faire partie de la Team Jordan ».
Mon monde s’est écroulé.
Comme sur les parquets, MJ ne rigole pas et ne transige pas avec les règles ! C’était désormais vrai à l’époque, car la donne a changé depuis.
A mesure que les sneakers sont devenues populaires, des joueurs se sont mis à porter diverses marques, sans affiliation spécifiques. Aujourd’hui, si une star souhaite porter des Jordan sans avoir de contrat avec la marque, il y a de fortes chances qu’il ne subisse aucune remontrance. La donne serait en revanche peut-être moins évidente s’il s’agissait d’un joueur « moindre ».
Quoiqu’il en soit, Jordan Brand a solidifié son statut de véritable mastodonte du sneaker. En 2022, la marque a dépassé la barre des des 5 milliards de revenus pour la première fois de son histoire. Une somme totalement vertigineuse, qui a permis à Michael Jordan d’empocher la coquette somme de 150 millions de dollars. Rien que ça.
Porter des chaussures Jordan en NBA, ce n’est pas si simple, et Raja Bell en a fait l’amère expérience. Le moyen le plus sûr de le faire est soit d’être une superstar, soit d’être signé par Sa Majesté au sein de Jordan Brand. Une vraie case à cocher dans la to-do list de nombreux joueurs de la ligue.