Le basket mondial connait désormais son nom et son visage. Déjà très en vue sur les parquets européens, elle dépasse toutes les attentes sur les terrains de la WNBA, où elle réussit régulièrement des cartons au scoring. Partons à la découverte de Marine Johannès, star du basket féminin français, en 5 anecdotes méconnues.
Note de la rédaction : les plus observateurs(-trices) l’auront sûrement remarqué, avec ce numéro consacré à Marine Johannès, il s’agit tout simplement de la première fois qu’une personnalité extérieure à la NBA intègre notre chronique. Allez hop, déjà une anecdote sur la joueuse.
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1. Elle est « liée » à Nicolas Batum
Native de Lisieux dans le Calvados (14), le premier club de Marine Johannès est celui de Pont l’Évêque. Exactement le même parcours que Nicolas Batum, qui est devenu au fil du temps le mentor de la jeune joueuse et qu’il considère désormais comme sa « petite sœur ». Johannès et Batum se croisent pour la première fois alors que Marine n’a même pas 10 ans. Elle participera également à l’un des camps proposés par l’ancien joueur des Blazers.
Nicolas Batum raconte d’ailleurs souvent l’anecdote de la cérémonie d’ouverture des Jeux-Olympiques de Rio :
Quand je me suis retrouvé à la cérémonie d’ouverture avec elle, j’ai pris une photo et je l’ai envoyée à Sébastien Monnier, le président du club de Pont l’Évêque : « Tu te rends compte qu’une ville de 7000 habitants à emmené deux gamins aux JO ? ». C’est improbable ! C’est pour ça que c’est une belle histoire.
Et le lien ne semble pas prêt de s’arrêter entre les deux. En plus d’un camp en commun avec Nicolas Batum, Marine Johannès a rejoint l’ASVEL en 2019, où « Batman » assume un rôle de dirigeant. Sur Twitter, le joueur des Clippers réagit aussi très régulièrement aux nombreux highlights de la Française en WNBA.
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2. Elle s’inspire de Steph Curry
Step-back, passe aveugle, style de jeu libéré, rapidité et fluidité dans sa gestuelle de tir. Marine Johannès ne s’en cache pas, le meneur des Warriors est une source d’inspiration pour son jeu. Mordue de NBA, elle a commencée par admirer Tony Parker, Michael Jordan ou Kobe Bryant… mais pas que. En effet, celle qui déclare « je savais que je n’allais pas faire 2 mètres » (elle mesure 1.77m aujourd’hui) s’est ensuite penchée sur le jeu de petits meneurs tels que Stephon Marbury, Jason Williams ou encore de Jason Kidd.
Avec la plus récente domination de Steph Curry et son style flamboyant, Marine ne manque désormais rien des performances du Baby-Faced Assassin :
C’est même mon joueur préféré sur ces dernières années. Je regarde tous ses highlights à chaque match, il y en a pas mal. Dès que je peux regarder un match de Golden State, je le fais.
George Eddy décrit même Marine Johannès comme la « copie conforme » du meneur américain. RMC Sport lui a d’ailleurs consacré un reportage de 28 minutes, intitulé « Marine Johannès, Curry à la française ».
Et si vous doutez encore de la comparaison, demandez à Maya Moore…
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3. C’est la seule joueuse non-américaine dans le Top 10 des meilleures marqueuses de l’Euroleague
A 27 ans, Marine Johannès commence à se forger une belle expérience. Sa carrière professionnelle débute en 2011 à Mondeville (à 16 ans), et elle découvre ensuite l’Euroleague avec Bourges ainsi que les grandes compétitions internationales avec l’équipe de France (EuroBasket, Coupe du Monde, JO). Lors de la saison 2018-2019 à Bourges, elle est élue meilleure arrière de l’Euroleague avec 15.1 points, 2.8 rebonds, 4.7 passes et 13.5 d’évaluation de moyenne. Elle apparait à la huitième place du Top 10 des meilleures marqueuses de la compétition. Un solide exploit puisque ce classement est largement dominé par les joueuses US. En effet les neuf autres filles sont américaines (Bria Hartley est franco-américaine, née aux USA et Allie Quigley est naturalisée hongroise mais vient de l’Illinois, ndlr). Le coq n’a pas peur de l’aigle américain !
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4. Timide, elle a du mal avec les médias
Très timide, elle doit forcer sa nature lorsque les caméras ou les micros approchent. De l’avis de tous, Marine Johannes n’aime pas se livrer à l’exercice des médias et elle reconnait volontiers que ce n’est pas la partie qu’elle préfère. Pendant la Coupe du Monde 2018, l’arrière de l’équipe de France a même tenté d’esquiver la conférence de presse.
Les éloges ? très peu pour celle qui voudrait se « faire bien oublier » selon les mots de son ancien président à Bourges, Pierre Fosset. Malheureusement, sa personnalité sur le terrain est en totale contradiction avec ce qu’elle dégage en dehors. Les défenses ne trouvent que rarement la solution pour stopper sa créativité et son audace. A défaut d’être expressive par les mots, Marine Johannès s’exprime parfaitement balle en main. Et ça, on ne va pas lui reprocher.
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5. Son rythme de travail pour progresser est incroyable
Le talent de Marine est époustouflant. Elle s’adapte vite, et l’a prouvé dès lors de sa première saison en WNBA avec le New York Liberty. Très rapidement, elle signait son record de points face à Washington (22).
Mais pour en arriver à ce niveau, les prédispositions naturelles ne suffisent pas. Depuis plusieurs années, Johannès s’astreint à un rythme de 500 tirs par jour et 3 heures d’entrainement afin de progresser encore et encore. Quand on vous dit que c’est un ovni !
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Bonus : ses initiales et son numéro préféré
Lors de la saison 2018-2019 à Bourges, Marine Johannès change de numéro. Terminé le 8 et bonjour le… 23. Vous nous voyez venir ? Oui, cela donne Marine Johannès 23, soit MJ23. Tout comme sa majesté Michael Jordan. Simple coïncidence ? Évidemment que non :
J’avais le numéro 8, avant le 5. J’ai dû changer à cause des maillots qui ont été retirés, et le 23 me plaisait bien. J’ai hésité à le prendre, je pensais que ça ferait peut-être un peu trop.
Mais j’ai fini par me dire « Allez hop, c’est juste un numéro… »
Article initialement rédigé par Romain Mondoly
Envie de lire les autres numéros des « 5 choses que vous ne saviez (sûrement) pas » ? Ça se passe ci-dessous :
Kareem Abdul-Jabbar – Michael Jordan – Bol Bol – Frank Ntilikina – Shaquille O’Neal – Pascal Siakam – Tyler Herro – Allen Iverson – Draymond Green – Anthony Davis – R.J Barrett – Kyrie Irving – Tacko Fall – Kawhi Leonard – Lou Williams – James Harden – Ja Morant – Boban Marjanovic – Stephen Curry – Zion Williamson – Luka Doncic – Hakeem Olajuwon – Giannis Antetokounmpo – Metta World Peace – Joel Embiid – Russell Westbrook – Derrick Rose – Kevin Durant – LeBron James – Jimmy Butler – Yao Ming – Latrell Sprewell – Lance Stephenson – J.R. Smith – Kobe Bryant – Ben Simmons – DeMarcus Cousins – Donovan Mitchell – JaVale McGee – James Jordan (le père de MJ assassiné) – Marine Johannès (WNBA) – Adrian Wojnarowski