C’est très certainement le titre individuel le plus convoité, celui qui marque votre empreinte dans l’histoire de la NBA à tout jamais, celui que vous exposez fièrement dans votre salon ou votre salle des trophées quand vous avez le luxe d’en avoir une suffisamment garnie. Nous parlons bien-sûr du trophée de Most Valuable Player. Les gros poissons sont toujours là, mais il y a-t-il des gars qui peuvent surprendre? Quels sont ces noms pouvant apparaître dans les votes d’ici quelques mois? Nous donnons ici un avis subjectif, réagissez bien-sûr et débattez-en avec nous sur les réseaux sociaux.
Les classiques
Ces trois noms sont inévitables sauf catastrophe. Lequel des trois pourra le plus se démarquer?
Stephen Curry (30,1pts, 5,4rbs, 6,7ast, en 2015-2016) :
Comment ne pas le mettre dans cette liste? Evidemment, le premier nom qui nous vient en tête lorsque l’on parle de MVP en ce moment, c’est le sien. Double tenant du titre, Curry défendra son poste, malgré les déclarations qu’il a pu faire en expliquant que son objectif principal était de réparer sa faute de la saison précédente. Cependant, une telle prise de responsabilités demande un niveau de jeu élevé à son apogée. Mais Stephen Curry peut-il faire mieux que la saison dernière? La question se pose tant ses performances et son arrogance étaient magnifiques à voir. Il reste évidemment un candidat plus qu’important à ce titre de MVP.
LeBron James (25,3pts, 7,4rbs, 6,8ast) :
Le King restera très certainement candidat au titre de MVP jusqu’à la fin de sa carrière tellement son influence sur le jeu et sur l’équipe est immense. Les Cavaliers peuvent en témoigner, tout comme le Heat. James a tenu sa promesse en ramenant un titre à son chez lui, Cleveland. Déjà quatre titres de MVP pour lui, et il est probable qu’il possède une salle des trophées bien garnie. Alors sera-t-il capable d’exterminer ses adversaires une cinquième fois pour rajouter une coupe à son étagère? La chose est faisable, et LeBron James aura à cœur de défendre son titre de Champion durement acquis en juin dernier, lui donnant une bonne excuse pour une fois de plus montrer qui on surnomme le King.
Kevin Durant (28,2pts, 8,2rbs, 5,0ast) :
Il y a deux ans, Durant obtenait le trophée Maurice Podoloff après une saison monstrueuse à 32 points de moyenne par match, accompagnés de plus de 7 rebonds et 5 passes par match. Avec Russell Westbrook, ils formaient l’un des meilleurs duos que la Ligue ait connu. La conjugaison de cette phrase est là pour rappeler que ce temps est révolu. En effet, inutile de rappeler que le scoreur fou a posé, cet été, ses valises dans la Baie d’Oakland, rejoignant l’équipe qui venait de battre le record de victoires sur une saison régulière. Quand KD joue, on admire. C’est certainement ce qu’il y a de mieux à faire, surtout quand ce dernier prend feu, et c’est souvent. Bien-sûr, la concurrence qui pourra se faire avec Curry et même Thompson sera intéressante à regarder, mais le N°35 aura l’envie de montrer qui il est et pourquoi il est là. Alléchant n’est-ce pas?
Ceux qui auront leurs cartes à jouer
Ces noms sont ceux de joueurs qui ont les capacités de faire de grandes choses parce qu’ils l’ont déjà montré par le passé. Reste à savoir s’ils seront suffisamment à la hauteur pour détrôner les trois fous cités précédemment.
Russell Westbrook (23,5pts, 7,8rbs, 10,4ast) :
Un double-double de moyenne pour ce monsieur la saison passée. Russell Westbrook est un monstre de puissance et de rage sur le terrain. Son jeu est aussi surprenant et impressionnant que son style vestimentaire, mais là n’est pas le débat. Aucun trophée de MVP pour Westbrook, qui pourtant reste un joueur incontournable au Thunder, capable de beaucoup, beaucoup, de choses pour faire gagner son équipe. 23 triple-doubles sur l’exercice 2015-16, dont 5 en playoffs, où les Warriors ont stoppé net l’espoir du Thunder d’obtenir vengeance en Finale NBA face à LeBron James, justement. Mais cette année, le 0 sera seul, sans son pote KD. Ses responsabilités se voient donc décuplées, mais on sait de quoi le gars est capable quand il est seul superstar sur le terrain, preuve en est la saison 2014-15, lorsque Durant n’avait joué que 27 matchs sur 82, le bougre avait littéralement explosé, prenant le sort de son équipe entre ses mains, terminant meilleur scoreur de la Ligue malgré la non qualification en playoffs. Il est candidat au MVP 2017.
Blake Griffin (21,4pts, 8,4rbs, 4,9ast) :
35 matchs joués pour Griffin la saison dernière à cause d’histoires litigieuses dans les coulisses de la franchise. Cependant, le joueur de 27 ans reste un pilier chez les Clippers. Hormis les défenseurs martyrisés sous le panier à la suite d’une passe de Chris Paul, Blake Griffin est un joueur polyvalent, et ce de plus en plus. Les récentes images le montrant travaillant avec Kevin Garnett, nouveau retraité, laissent entrevoir une progression autant dans la tête que sur le terrain. Poste 4 capable de shooter aussi bien de prêt qu’à mi-distance, Griffin développe aussi quelque peu son shoot à 3pts, pouvant être utile dans certaines situations. Réussira-t-il cette saison à prouver qu’on peut compter sur lui au point d’obtenir quelques votes le moment venu? Possible, et cela va être intéressant à suivre.
Paul George (23,1pts, 7,0rbs, 4,1ast) :
Pourriez-vous citer un joueur ayant autant réussi son retour après une énorme blessure, autre que Paul George? Cela ne doit pas se bousculer au portillon. L’avenir de PG semble plein de bonnes choses, et on lui souhaite. Après une blessure affreuse à en donner des frissons, l’ailier des Pacers est de retour pour notre plus grand plaisir. Et sa nouvelle équipe pourra l’aider à viser très haut cette saison. Mais c’est bien lui la superstar de l’équipe. Acharné au travail, George ne veut qu’une chose : montrer qui il est, et on devrait pouvoir compter sur lui. L’étendue du talent de PG semble interminable, on a du mal à en voir la limite. A 26 ans, Paul semble encore pouvoir progresser, et ce titre de MVP pourrait bien lui revenir, après celui de MIP en 2013.
Chris Paul (19,5pts, 4,2rbs, 10,0ast) :
Encore un joueur des Clippers. Après Griffin, intéressons-nous au cas CP3. Probablement le meilleur meneur de la Ligue actuellement. Neuf fois All-Star avec un titre de MVP du All-Star Game, Paul veut voir plus loin qu’un simple trophée de divertissement. La polyvalence et l’intelligence de Paul ont toujours été bénéfiques pour les Clippers et ce depuis cinq ans maintenant. Seulement, la poisse des Clippers semble lui porter préjudice. Depuis cinq ans, pas plus qu’une demi-finale de Conférence en cinq tentatives pour L.A, correspondant avec l’arrivée du meneur de 31 ans. Cela semble aussi difficile pour CP3 de gagner un titre de MVP qu’un titre de Champion NBA cette saison. Mais gardons espoir, Chris Paul est une superstar dont on ne jamais de quoi elle est capable.
James Harden (29,0pts, 6,1rbs, 7,5ast) :
L’arrière des Rockets, depuis son départ d’OKC, est un joueur parmi les meilleurs attaquants de la Ligue. Le barbu le plus célèbre du basketball manquerait clairement à Houston s’il ne jouait pas, soyez en sûr. Malgré son manque de défense flagrant parfois, il reste incontournable, preuve en sont ses sélections au All-Star Game au nombre de quatre. Harden est souvent cité dans la course au MVP sans jamais être vraiment en tête d’affiche, du fait des noms concourant avec lui. Pourtant cette saison encore, il faudra compter sur lui.
Damian Lillard (25,1pts, 4,0rbs, 6,8ast) :
Le meneur des Blazers, doté d’un talent immense et certainement pas encore exploité à 100%, est souvent cité dans la liste des joueurs potentiellement MVP. Seulement aucune fois concrétisée. Pourtant Lillard le mérite, si on oublie ses adversaires dans cette course. Sa façon d’influencer le jeu des Blazers fait plaisir à voir. En quatre ans dans la Ligue, Dame a déjà connu le trophée de Rookie of the Year, et deux All-Star Games, en plus de deux titres au Skills Challenge. Cette saison se veut intéressante pour Portland, qui va devoir continuer sur la bonne lancée des quatre derniers exercices. Damian Lillard sera la pierre angulaire de cette équipe, il peut donc espérer venir titiller les habitués.
D’autres peuvent être cités aussi, comme Kawhi Leonard ou Klay Thompson, mais les plus gros clients sont là. La saison 2016-2017 s’annonce plutôt bien au vu des équipes qui ont su profiter de l’été à bon escient. On pense aux Celtics, aux Knicks ou encore aux Pacers de Paul George. La bataille sera encore rude pour aller chercher une place en playoffs, mais les équipes concernées par les joueurs présents ici sont clairement favorites. Oui, nous aussi on a hâte !