Shaquille O’Neal n’était pas forcément toujours facile à vivre, sa relation avec Kobe Bryant en étant le parfait exemple. À cause du pivot, Vino a même failli demander son transfert des Lakers, une fois… En cause, des propos du Hall of Famer qu’il jugeait intolérables.
Quiconque à suivi les Lakers du début des années 2000 le sait, le duo formé par Kobe Bryant et Shaquille O’Neal fut aussi dévastateur que dysfonctionnel. En effet, les deux superstars avaient beaucoup de mal à s’entendre, ayant chacun une approche du basket radicalement différente de celle de l’autre. Ajoutez à cela un égo surdimensionné pour l’un comme pour l’autre, et on comprend tout de suite mieux pourquoi ils ont mis des années à se rabibocher, après le départ du Big Diesel en 2004.
Cependant, avant même que celui-ci s’envole pour South Beach et le Heat, le Mamba avait bien failli réclamer son départ de la Cité des Anges. C’est ce qu’il a révélé à son ancien compère, lors d’un face-à-face filmé entre eux en 2018. Bryant y expliquait alors qu’une déclaration du pivot dans la presse l’avait fait sérieusement tiquer, au point de vouloir déménager à Chicago. Lui et sa famille avaient même déjà entamé des recherches pour une maison, de quoi laisser O’Neal médusé :
Kobe Bryant pas amusé d’être comparé à Penny Hardaway
Shaq : Alors c’était vrai, tu allais demander à partir pour aller aux Bulls ?
Kobe : Ouais. Il y avait une interview avec toi dans ESPN, je pense que c’était avec ESPN Magazine, et ils t’avaient posé une question sur moi et Penny. Et tu avais alors déclaré que nous étions essentiellement le même genre de joueur. Quand j’ai lu ça, je me suis dit, « non, nous ne sommes carrément pas les mêmes ».
Pour rappel, le tandem Shaq-Penny est celui qui a mis la franchise du Magic sur la carte, au début des années 90. Les Floridiens avaient même réussi l’exploit de se frayer un chemin jusqu’aux Finales en 1994-95, avant d’échouer de manière brutale face aux Rockets (défaite 4-0). L’association n’a cependant duré que trois ans, avant que le Big Aristote ne décide d’emmener ses talents à Los Angeles. Hardaway n’est ensuite pas parvenu à garder Orlando au même niveau.
Or, c’est précisément ce qui dérangeait grandement Vino dans le comparatif dressé par son coéquipier de l’époque, au-delà du fait que leur profil de jeu respectif était très différent. Penny n’a jamais su gagner sans le big man à ses côtés, et le n°8/24 des Pourpres et Ors refusait catégoriquement de vivre la même chose. Comme il l’expliquait au Shaqtus, il s’en est d’ailleurs servi par la suite pour se durcir mentalement, développant un peu plus son énorme esprit de compétition :
Shaq : Je pense que tu l’as mal interprété, à cause de toutes les citations erronées et la manière dont ça a été rapporté par la suite.
Kobe : Tu as probablement raison, et je l’ai utilisé comme motivation aussi en disant, « écoutez, si c’est ça le débat, je n’en veux pas ». Quand j’allais prendre ma retraite, je ne voulais pas que les gens disent : « OK, il n’a gagné que grâce à Shaq ». Aussi injuste que ce soit, Michael Jordan n’a jamais gagné sans Scottie Pippen, non ? Mais je suis là, coincé avec cet argument, qui n’est pas juste, mais c’est l’argument que les gens vont avancer, et je ne suis pas d’accord avec ça. Donc, je savais que je devais m’en aller.
En fin de compte, Kobe est resté fidèle aux Lakers jusqu’au bout, se retirant en 2016 avec un match à 60 points. Avant ça, il a su remplir son objectif en signant un back-to-back en solo avec sa franchise de toujours. L’imaginer aux Bulls reste en tout cas compliqué !