Homme pressé, Tony Parker a tout fait rapidement en NBA, lui qui se plaçait déjà comme titulaire aux Spurs à 19 ans. Il a cependant attendu sa 6ème saison dans la ligue pour prendre une résolution forte, qu’il a honorée pendant toutes les années qui ont suivi !
Frank Ntilikina ou encore Killian Hayes ont pu en attester ces dernières années : s’imposer en tant que starter en NBA n’a rien d’une tâche facile. Il n’a pourtant fallu que quatre petits matchs à Tony Parker pour y parvenir chez les Spurs. À seulement 19 ans, le légendaire meneur français a relégué Antonio Daniels sur le banc, pour ne plus jamais ou presque lui laisser l’occasion de le déloger de son nouveau rôle.
S’en est suivi le parcours que tout le monde connait, couronné de succès en tant que star de San Antonio. Pourtant, cet adoubement rapide de Gregg Popovich, tout comme le palmarès qu’il s’est rapidement forgé en NBA ne l’a pas immédiatement libéré d’un certain type de pression. C’est ce qu’il a révélé récemment à Damso dans le dernier épisode de son podcast Spotify.
Le déclic drastique de Tony Parker après les Finales 2007
En pleine discussion avec le rappeur belge, TP a soulevé la question des critiques, qui l’ont longtemps chagriné. Ce, jusqu’aux Finales 2007, soit l’apogée de sa carrière.
Au début, quand tu commences, je pense que c’est humain de lire tout ce qui se dit. Et je me rappellerai toujours avoir eu un déclic à 25 ans. Je venais de gagner mon 3ème titre en 5 ans et je finis MVP des Finales, donc je deviens le premier Européen de l’histoire à être élu meilleur joueur des Finales. Et il y avait quand même des critiques !
Car oui, même une telle consécration n’a pas permis à Parker d’échapper aux mauvaises langues. Ces dernières, malgré l’impressionnant niveau du Français sur cette campagne de playoffs, ont trouvé des choses à redire !
On disait « De toute façon, il fait que des layups », ou « Il dunke pas assez », ou il fait pas ci, il fait pas ça. Des trucs comme ça tu vois ! « Il pourrait mieux shooter »…
C’en était alors trop pour l’ancien leader des Bleus, qui a compris qu’il ne devait plus attacher autant d’importance aux commentaires extérieurs qui pouvaient être réalisés sur ses performances.
Je me suis dit, « Je suis au summum, je peux pas faire mieux dans mon sport en fait ! ». (…) Du jour au lendemain, je m’en suis foutu. Je pouvais faire la couverture de L’Équipe, de tous les plus grands magazines, je n’y faisais plus attention ! Je me concentrais que sur les gens qui m’aiment. Et franchement, une fois que j’ai fait ça, j’étais « peace » dans la tête.
Un détachement qui ne l’a pas empêché de continuer d’accumuler titres et sélections au All-Star Game par la suite !
Attentif aux reproches qui pouvaient lui être adressés étant jeune, Tony Parker a vite modifié cette habitude suite à son sacre en tant que MVP des Finales 2007. Et quoi de plus logique, en voyant qu’un tel exploit ne suffisait pas à contenter tout le monde !