Rudy Gobert peut-il empocher un nouveau DPOY cette saison ? C’est bien possible, mais cela dérange pas mal de monde au sein de la ligue. Un joueur adverse a notamment eu des mots très durs concernant le Français ! Il a notamment ciblé l’un des points faibles de ce dernier.
C’est admis depuis longtemps maintenant : Rudy Gobert est l’un des tout meilleurs défenseurs de la ligue. Le pivot français en impose sous le cercle du haut de ses 2m18 et s’en sert parfaitement pour repousser les assauts adverses. Rares sont les joueurs à pouvoir autant gêner les tirs que The Stifle Tower, et cela a été récompensé par trois titres de Défenseur de l’Année en NBA. Encore un, et il égalera le record détenu par Ben Wallace et Dikembe Mutombo.
Ça tombe bien, il est en course pour conserver sa couronne en 2021-22, avec de gros chiffres (14.7 rebonds et 2.2 contres par match) ainsi qu’un impact XXL sur la défense du Jazz. Autant d’éléments qui font de lui un favori tout désigné, mais certains de ses pairs restent malgré tout très sceptiques. De passage sur le podcast de J.J. Redick, Patrick Beverley a notamment désigné ce qui était, d’après lui, la plus grosse faiblesse dans la candidature du joueur des Mormons. Et dit comme ça, elle est effectivement assez conséquente :
Patrick Beverley ne veut pas que Rudy Gobert soit DPOY
Comment peux-tu être le meilleur joueur défensif et ne pas défendre les meilleurs joueurs offensifs ? Gobert est génial, il n’y a pas de doute. Il est phénoménal. Il a changé le jeu. Mais ça ne fait pas de vous le meilleur. Vraiment pas… Il n’est pas du genre « Mettez cinq secondes à l’horloge, je prends le meilleur attaquant adverse en 1-vs-1. Je dois faire un stop ? Aucun problème pour moi ».
Il est vrai que quand il s’agit de s’occuper de joueurs extérieurs, ce n’est généralement pas le n°27 d’Utah qui se retrouve en première ligne. S’il a beaucoup progressé dans le domaine, sortir de la raquette pour défendre sur son adversaire ne reste pas le point fort de Rudy. Ce n’est toutefois pas étonnant que le chien de garde des T-Wolves tienne un tel discours, lui qui avait violemment taclé le vice-champion olympique il y a quelques semaines.
On peut d’ailleurs ajouter que ses propos ne correspondent pas tout à fait à la réalité, pour une raison simple : on compte un sacré paquets d’intérieurs de gros calibre, en ce moment. Nikola Jokic, Giannis Antetokounmpo ou encore Joel Embiid ne sont que des exemples parmi d’autres auxquels Gobzilla doit se frotter régulièrement, et il le fait généralement de manière plutôt solide. Ajoutez à cela que le Jazz galère sans lui dans sa moitié de terrain, et vous obtenez un CV très solide dans le domaine.
Patrick Beverley estime que Rudy Gobert ne mérite pas d’être Défenseur de l’Année, car il ne s’occupe pas des tout meilleurs joueurs offensifs en NBA. Quand on voit la concurrence qu’il a dans la raquette, on se dit que la remarque est quand même un peu osée.