Plus ou moins retraité des parquets, J.R. Smith garde cependant un œil attentif sur l’évolution de la balle orange. Une tendance en particulier ne lui plaît absolument pas… Il a donc égratigné plusieurs superstars sur ce sujet, dont Russell Westbrook.
L’argent coule à flots dans la grande ligue, ce qui se voit notamment grâce aux salaires mirobolants touchés par les stars NBA. Or, quand on questionne J.R. Smith là-dessus, on comprend rapidement que la façon dont les billets verts sont utilisés par eux ne lui convient pas. Lors d’une interview avec I Am Athlete, l’ancien Laker a livré un monologue fracassant sur le sujet. Selon lui, les priorités des athlètes ne seraient pas les bonnes et cela se verrait particulièrement chez ceux de Los Angeles :
JR Smith : « On préfère dépenser dans des boîtes de nuit que pour la communauté »
Russell Westbrook, Paul George, DeMar DeRozan… je pense à tous ces gars qui gagnent une fortune, et qui viennent de LA ou de ses environs. Je me dis « vous vous faites combien sur votre contrat, les gars ? 150, 180, 200 millions de dollars ? » Pourquoi alors vous allez vous entraîner dans des salles prestigieuses comme UCLA, alors que vous pouvez le faire dans vos quartiers d’origine ? Vous pourriez inspirer la jeunesse là-bas… La vérité, c’est que les athlètes n’ont aucun problème à lâcher 60 000 dollars en boîte de nuit, mais qu’on a du mal à aller de nous même aider les gens du quartier.
Une sacrée tirade de la part du double champion qui n’a épargné personne parmi les stars originaires de la Cité des Anges. Ce que dit l’ancien arrière n’est pas totalement faux, beaucoup de joueurs étant connus pour fréquenter des établissements nocturnes. Néanmoins, il faut nuancer les propos du Sixième Homme de l’Année 2013, puisque nombreux sont ceux qui aident la communauté à travers leurs associations. Westbrook par exemple gère la fondation Why Not ? qui vient en aide aux enfants défavorisés.
D’ailleurs, Smith lui-même n’a pas vraiment été un modèle par le passé, lui qui était connu pour être un gros fêtard pendant les années 2010. Tout le monde se souvient de son état d’ébriété évident après le sacre de 2016 avec Cleveland, ou encore de sorties en strip-clubs au beau milieu de la saison quand il était à New York. Tout a changé cependant il y a deux ans, d’après lui, de quoi le pousser à tout reconsidérer :
Je m’en suis rendu compte quand j’ai gagné ma bague en 2020. J’avais l’impression de tout avoir, mais je n’étais toujours pas entier parce que je savais qu’il me manquait quelque chose. Et pendant longtemps, j’ai fait une sale dépression parce que je n’arrivais pas à trouver ce que c’était. J’en ai marre d’être une personne qui en parle et de ne pas être une personne qui le fait. Je veux être de ceux qui aident les autres, c’est ce qui m’importe le plus.
Gros témoignage de la part de J.R. Smith, qui n’hésite pas à sabrer ses pairs pour parler de problèmes sérieux au sein de la société et du sport américain. On est loin du garçon à problèmes sur les parquets de la ligue, d’il y a 10 ans…