Champion ultime et compétiteur invétéré, Michael Jordan présentait en outre des statistiques souvent vertigineuses. Dans une interview réalisée en 2003, il acceptait cependant de désigner la plus primordiale selon lui.
Décuple meilleur marqueur de la ligue, auteur d’une saison à 37.1 points par match ou encore à 15 triple-doubles, recordman du nombre de points inscrit dans un match de playoffs… Il n’y a pas à dire, Michael Jordan s’y connaissait en matière d’incroyables statistiques. Expert en matière de scoring, il savait également se montrer intraitable dans d’autres domaines lorsque les circonstances le demandaient.
Au vu de sa carrière et des improbables records qu’il a pu signer, il était finalement logique que His Airness soit interrogé sur ses stats lors de sa dernière saison NBA, en 2003. Objet d’un long entretien de TNT en marge du All-Star Weekend cette année-là, la légende des Bulls avait alors surpris en affirmant que toutes ces données n’avaient que peu d’intérêt à ses yeux.
Michael Jordan Speaking On STATS 🐐#NBA #BullsNation pic.twitter.com/hlkTu54tVt
— The Jordan Rules (@Rules23Jordan) December 13, 2021
Eh bien, ce n’est jamais ce qui m’a motivé. Les stats suivent quand vous fournissez assez d’efforts. Vous n’avez pas à vous en soucier. Si je jouais pour les stats, je n’aurais pas pris ma retraite en 1993, ou je serais toujours en train de courir après le record de points inscrits en carrière de Kareem Abdul-Jabbar. Ce n’est pas ce qui me motive. Bien sûr, ce sont elles qui me définissent dans une certaine mesure auprès des gens qui ne me connaissent pas. En les regardant dans 20 ans, ils pourront se dire que j’étais assez bon. Mais c’est tout.
Jordan uniquement obsédé par la victoire
Les détracteurs de MJ, ô combien nombreux, lui ont alors reproché de livrer un tissu de mensonges, puisqu’il aurait selon eux été obnubilé par ses chiffres tout au long de son parcours dans la ligue. Mike affirmait pourtant voir les choses autrement, et à travers le seul prisme… de la victoire.
Tout ce qui compte, c’est gagner des titres, et gagner tout court. Les stats qui ont de l’importance pour moi, ce sont les matchs que l’on a gagnés, et les titres que l’on a cumulés.
Pas vraiment en verve sur ce point durant les premières années de sa carrière, Jordan a par la suite su redresser la barre avec brio, et a cumulé les succès lors des années 1990. De quoi, aujourd’hui, rester comme l’un des plus grands « winners » de l’histoire !
Habitué des cartons offensifs et des feuilles de stats bien noircies, Michael Jordan assurait ne surveiller qu’une chose : les victoires et consécrations de son équipe. Par chance pour lui, l’un conduisait souvent à l’autre !