Un vestiaire est un équilibre fragile, et tout peut basculer en une phrase, un geste, de façon irrémédiable. Un All-Star des Lakers en a fait l’amère expérience en ulcérant Shaquille O’Neal et Kobe Bryant avec une « blague » qui l’a condamné au trade quelques mois plus tard…
1998. Michael Jordan et ses Bulls roulent sur la ligue depuis bientôt une décennie, mais la bande à Jojo vient de boucler sa dernière danse, et le trône est vacant. Une aubaine pour un duo ultra-ambitieux à l’Ouest : Shaquille O’Neal et Kobe Bryant, chefs de meute des Lakers. En pleine ascension, les deux hommes ont pourtant encore du travail avant de toucher au Graal – durant les playoffs, ils ont été sèchement sweepés 4-0 par Utah en finale de conférence.
C’est durant cette série aux allures de cauchemar qu’un événement a scellé le sort du 3ème larron de l’escouade : Nick Van Exel. All-Star au printemps, « Nick The Quick » est alors le chef d’orchestre incontestable et incontesté des Angelinos. Mais une petite phrase, et même un seul mot, vont sonner le glas pour lui dans la cité des anges.
La blague de Van Exel qui a outré tout le monde chez les Lakers
La scène se déroule à un entraînement des Lakers, alors qu’ils sont menés 3-0 dans la série face au Jazz. Certains dans l’effectif veulent encore croire au miracle… mais pas Van Exel. Alors que les joueurs se rassemblent pour leur cri de guerre à la fin de la session, le meneur ose une boutade : au lieu de crier « 1-2-3 Lakers », il proclame « 1-2-3 Cancun ! », du nom de la station balnéaire mexicaine où énormément de joueurs passent leurs vacances.
Un abandon, c’est ainsi que la franchise californienne a perçu ce trait d’humour. Jerry West, alors General Manager, est même allé plus loin :
Je n’ai jamais entendu quelque chose comme ça de toute ma vie. Même le mot choquant est trop faible.
Le Los Angeles Times ajoute que parmi tous les joueurs qui ont mal vécu cette sortie, Shaquille O’Neal était le plus outré. Sans grande surprise, donc, Van Exel a été tradé dès la deadline suivante, pour une fin de carrière loin des spotlights de LA. Lui se défend à ce jour de cette sortie maladroite :
Tous ceux qui étaient dans ce vestiaire savent que je n’aurais jamais abandonné l’équipe. Mais bon, certains pointent vite les autres du doigt… Je n’ai jamais rien voulu faire de mal.
Sans Nick Van Exel, les Lakers ont ensuite remporté le three-peat, sans avoir besoin de leur ex-meneur. Qui doit amèrement regretter ses propos…