Référence ultime en matière d’excellence en NBA, Michael Jordan jouissait d’une confiance en lui à toute épreuve. Pourtant, il a livré une étonnante réaction, au moment d’être désigné comme le GOAT dans une vieille interview.
S’il y a bien un joueur dont l’assurance n’était source d’aucun débat en son temps, il s’agissait à coup sûr de Michael Jordan. Persuadé d’être le meilleur joueur sur le parquet, quels que soient ses adversaires en NBA, le mythique arrière des Bulls a bâti son héritage sur cet atout. Grâce à cette confiance, il a pu gravir les plus hauts sommets de la ligue.
Ses 5 titres de MVP, 10 de meilleur scoreur, mais surtout, ses 6 bagues de champion, se placent comme les simples résultats de ce trait de caractère. Ils lui permettent qui plus est d’être régulièrement considéré comme le GOAT, et ce, depuis de nombreuses années maintenant. En 2003, par exemple, son ancien coach à Georgetown, John Thompson, le qualifiait de la sorte dans une interview, provoquant la réaction… modeste de MJ.
Faux. Parce que je n’ai pas joué contre les grands joueurs qui ont évolué avant moi. Et ce sont justement ces joueurs qui ont influencé mon jeu. C’est un grand honneur – ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit – mais j’adorerais jouer contre Jerry West pour déterminer si j’étais un meilleur arrière que lui, ou Oscar Robertson. Mais on ne saura jamais.
Humble comme rarement, His Airness a donc poliment décliné le statut de meilleur de tous les temps, préférant faire valoir la part de subjectivité dans ce genre d’affirmation. Respectueux des plus anciennes générations, il refuse de s’attribuer un tel mérite, sans avoir pu l’obtenir en prenant le dessus sur ses prestigieux prédécesseurs.
Les exemples de West et Robertson ne sont pas anodins, puisque les deux légendes ont évolué durant la même période sur les parquets NBA, et ont mis un terme à leur carrière 10 ans avant que Jordan ne débute la sienne. Autrement dit, le jeu, les règles, et même les standards d’excellence n’étaient pas du tout les mêmes qu’à l’époque de Mike.
Dans un acte d’humilité rare, Michael Jordan a donc pris en compte tous ces facteurs, et les a mis en avant pour réfuter la croyance selon laquelle il serait le GOAT. Reste à savoir s’il possède toujours le même raisonnement aujourd’hui.