Après des années de dur labeur, Giannis Antetokounmpo et Khris Middleton ont enfin mené les Bucks aux Finales NBA. Une superbe étape dans un parcours qui a pourtant commencé dans l’inimitié entre les deux hommes.
Voilà plus de 4 décennies que la ville de Milwaukee attendait ça. Kareem Abdul-Jabbar était encore tout jeune et chevelu la dernière fois que les Bucks ont atteint les Finales NBA, ce qui suffit à situer le caractère retentissant de l’exploit. Giannis Antetokounmpo et Khris Middleton, eux, peuvent forcément savourer.
Voilà plus de 8 ans que le duo grandit ensemble et gravit un à un les échelons. En 2013, le Grec a débarqué via la Draft tandis que Middleton a été tradé en provenance de Détroit. Les deux hommes sont jeunes, ambitieux… et ils jouent au même poste, ce qui fait naître une grosse rivalité.
Dans un excellent papier d’Eric Nehm pour The Athletic, Giannis se souvient sans filtre de cette époque où lui et son coéquipier se rentraient dans le lard :
Vous ne pouvez pas imaginer à quel point on se dégommait à l’entraînement. Je rentrais chez moi, et quand ma famille venait, je leur montrais les griffures que j’avais sur les bras.
Je jouais très dur avec lui, et il me poussait en retour. Je le détestais. Du genre : « Qu’il aille se faire foutre cet enfoiré, je vais lui piquer ses minutes ! »
Une intensité de tous les instants qui a posé les premières pierres de ce qui est aujourd’hui un contender au titre. Middleton valide :
On se détestait sur le parquet parce qu’on se battait pour avoir des minutes. Lui et moi étions dans la même situation, donc c’était une bataille tous les jours à l’entraînement. On voulait juste intégrer la rotation et grappiller du temps de jeu.
Le duo de All-Stars peut aujourd’hui rigoler de ces débuts bouillants et atypiques, bien loin du destin tout tracé de superstars qui ont la gloire et les lauriers dès leur arrivée dans la ligue. Après 8 ans à charbonner, reste maintenant à valider en battant les Hawks en finale, ce qui sera tout sauf aisé.
Giannis Antetokounmpo et Khris Middleton ont bâti quelque chose de grand à partir d’une situation précaire et délicate. Et rien que pour ça, indépendamment du résultats des Finales, c’est chapeau bas messieurs.