Quelques jours après l’élimination des Sixers face aux Hawks, le management ne décolère pas. Dans l’oeil du cyclone : un certain Ben Simmons, dont Michael Jordan avait prédit la situation avec une impressionnante exactitude…
Un nouvel échec. Voilà comment résumer la saison des Sixers, qui s’est terminée dans l’humiliation d’une défaite face aux Hawks, sur fond de drama autour d’un Ben Simmons paralysé et humilié. A Philadelphie, la colère n’est toujours pas retombée à en croire Jason Dumas de Bleacher Report. Comme Stephen A. Smith il y a quelques jours, le journaliste met en avant le manque de travail de l’Australien :
Confirming @stephenasmith’s report earlier this week: In short, many in the building question Ben Simmons’ commitment to working on his weaknesses.
— Jason Dumas (@JDumasReports) June 23, 2021
Trois jours après, il y a encore beaucoup d’embarras au QG des Sixers. Les propriétaires veulent des réponses et des changements. Une défaite contre Milwaukee ou Brooklyn aurait été décevante mais acceptable. Pas celle-ci.
Je confirme les infos de Stephen A. Smith plus tôt dans la semaine : pour faire court, beaucoup de dirigeants des Sixers ont des doutes sur la volonté de Ben Simmons de travailler sur ses faiblesses.
Voilà un gros problème : si Ben Simmons arrive si peu à progresser depuis quelques années, c’est malheureusement parce qu’il ne travaille pas assez. Et ça, Michael Jordan l’avait prédit lors d’un passage chez Oprah Wifrey en 2005 :
La différence c’est que maintenant, dans notre sport, tu es payé sur ton seul potentiel. Une rock star par exemple, il faut que tu sois bon dans les faits. Alors que la plupart des jeunes qui arrivent dans la ligue maintenant, on ne sait pas quel va être leur niveau en NBA, et pourtant ils ont des garanties sur 5 ans, des millions de dollars, l’admiration de beaucoup et des contrats publicitaires.
Nous (Charles Barkley et lui, ndlr) quand l’Amérique du business est venue nous voir, on avait démontré sur le terrain quelque chose qui validait l’admiration et les contrats publicitaires. Maintenant ils ont ça avant d’avoir joué un seul match. En gros, vous payez le gamin sur son potentiel de pouvoir être un bon joueur. Et ça, ça engrange une mauvaise éthique de travail. Quand vous obtenez quelque chose aussi facilement, vous n’allez pas travailler aussi dur.
Difficile de ne pas faire le parallèle avec tous les bruits de couloirs sur Ben Simmons, qui est arrivé en NBA avec une grosse réputation et qui n’a jamais fait les efforts nécessaires pour combler ses criantes faiblesses. Espérons pour lui que le déclic vienne pour bientôt, car le front office de Philadelphie perd sérieusement patience…
Michael Jordan avait tout vu, et Ben Simmons lui donne tristement raison. Le travail, le travail et encore le travail : un ingrédient impossible à négliger, même chez les plus grands.