Grand artisan de la révolution du basket depuis quelques années, Steph Curry ne s’en attire pas moins quelques critiques. L’une d’elles émane d’un de ses homologues de la ligne arrière, et non des moindres…
Regarder dos-à-dos un match NBA de l’époque actuelle puis un match des années 1980 sans se mouiller la nuque ? Bien mauvaise idée. Enormément de choses ont changé en quelques décennies, à commencer, évidemment, par la domination sans partage du shoot à 3 points. Et cette révolution, personne ne l’incarne mieux que Steph Curry.
Voilà plusieurs années que Baby Face repousse les limites de l’humain, en shootant parfois même du logo, et avec une précision que personne n’avait su atteindre avant lui pour un tel volume et une telle variété de tirs extérieurs. D’ailleurs, sans surprise, le meneur des Dubs se dirige tout droit vers le record du nombre de tirs à 3 points marqués, détenu par Ray Allen.
A cet égard, Curry polarise. Pour certains, il est une sorte de demi-Dieu qui a ouvert la boite de Pandore et a permis au basket de se révéler sous un jour nouveau et beaucoup plus divertissant. Pour d’autres, il a contribué à le ruiner et à en amocher le visage. Visiblement, CJ McCollum est tiraillé entre les deux camps. Dans son propre podcast, « Pull Up », l’arrière des Blazers a été franc :
Je pense que Curry est le meilleur scoreur pur dans la ligue en ce moment. Tu ne peux jamais le lâcher, c’est un magicien. Parfois tu te dis : « Comment c’est possible ? ». Cela étant dit, je pense qu’il a changé le jeu pour le meilleur… mais aussi pour le pire. Pourquoi ? Parce que plein de gamins essaient de faire ce qu’il fait, et certaines choses ne sont juste pas possibles. Tu dois t’entraîner, tu dois bosser comme un acharné…
Et comme dirait George Hill, parfois on a l’impression que Curry jette juste le ballon en l’air et que Dieu le fait tomber dans le panier, ce qui est une impression très juste. Les enfants ne peuvent pas faire ça.
Là où McCollum marque un point, c’est que les jeunes joueurs, notamment au collège et au lycée, voire en AUU, ont une tendance quasi-automatique et borderline excessive à shooter à 3 points et à ne vouloir faire que ça. Or, le basket ne se limite évidemment pas qu’au sniping.
Quelle solution ? CJ McCollum souhaiterait-il que Steph Curry explique publiquement que les jeunes ne doivent pas l’imiter ? Nul ne sait, mais la question n’a pas fini de faire parler…