Dimanche, Pau-Lacq-Orthez a reçu le SLUC Nancy. Cette dernière équipe a remporté le match 76 à 79.
(Crédit photo : Hervé Bellenger)
Cette défaite de l’élan béarnais l’a fait sortir des huit premières places du classement (synonymes de qualification pour les playoffs). L’équipe Lorraine a donné du fil à retordre à ses adversaires. Les palois n’ont fait que regarder leurs adversaires dérouler leur jeu. Certains acteurs de la rencontre ont analysé la partie :
Claude Bergeaud, coach de l’élan béarnais : « Je ne sais pas si on peut avoir des regrets car Nancy a dominé le match, excepté à l’évaluation. Le dernier rebond est révélateur de leur rage dans ce secteur de jeu, ce qui leur a du reste permis de tenir en première mi-temps. Après ils ont mis des gros shoots comme a dit Alain (Weisz) avec des joueurs surprises comme le petit Sene qui a bien assumé ses responsabilités. Chaque fois qu’on est un peu rentré au score, ils ont mis ces tirs qui constituent leur fond de jeu. On a pas su défendre sur Duggins, Gladyr et Clark, c’est à dire sur ceux qui portent leur équipe à bout de bras. On a manqué au départ énormément de rythme, par manque d’expérience alors qu’on a joué une véritable équipe européenne qui a su nous toucher, nous contester, nous accrocher toute la première mi-temps. On a été scotché tout au long de cette dernière. On s’est mis à jouer dans le 4ème quart-temps en les pressant haut. On n’a pas sur le faire avant, justement par manque d’expérience. On rend un petit pourcentage à 3 points. Ils ont fait zone au vu de leurs conditions du moment et c’est bien joué de leur part. Ils nous ont « offert » des tirs à 3 points, 27 en tout, cela aurait pu changer, mais on ne les a pas mis. Sami et Ebi, c’est 2/16 ce soir. Après, on peut faire de la littérature. La semaine passée c’était dedans, pas ce soir. Ce soir, certains n’ont pas été au rendez-vous. Il y a des soirs, Antywane (Robinson) se cache et disparait. En face, ils ont eu plus de détermination que nous. Il faut se reprendre avec deux gros matches à venir et au milieu une trêve.
Alain Weisz, coach de Nancy : « Je suis très content de la victoire car jouer sans Flo (Pietrus) c’est très dur pour nous. On avait décidé de brouiller les pistes en changeant de défense et en empêchant Pau de prendre du rythme car ils sont très bons dans ce cas-là. Le fait d’avoir commencé en zone puis après en homme à homme les a obligé à lire ce qu’on faisait. La sortie de Falker nous rendait quasiment impossible cette victoire et on a joué très souvent avec 4 extérieurs. On a souffert au rebond mais Duggins et Clark n’ont pas tremblé à des moments – clés et ont su nous permettre d’arracher cette victoire un peu inespérée je dois le dire, mais du coup d’autant plus belle. Sans Pietrus ni Falker, c’était notre base, nos tours qui n’étaient pas là. On a réussi à s’en sortir avec de l’adresse et un peu de malice aussi. Pas toujours quand même car on a répondu aux provocations de Sami (Driss) qui est un gamin que j’ai vu naître et qui a fait son job ce soir. A l’image de Gladyr, on a répondu de manière stupide alors qu’on était devant. Bon, on a su mettre les shoots importants qui nous permettent de repartir avec la victoire et j’ai félicité chaleureusement mes joueurs car ce soir, vu les conditions, il fallait être héroïque pour tenir. Je pensais sincèrement qu’un joueur comme Robinson pouvait nous battre à lui seul. J’ai été heureux qu’il reste collectif. Il met 11 points mais face à une composition d’équipe comme la nôtre ce soir il pouvait en mettre 25. »
Max Zianveni, ailier fort de Nancy: « On était en terre paloise sans notre capitaine, palois du reste et c’était quand même assez dur d’entamer un match de la sorte. On a joué d’une autre façon, plutôt dur et plutôt extérieur. La victoire est belle même si on y laisse quelques joueurs, comme Randal (Falker) en espérant que cela ne soit rien. On a été plutôt pas mal dans le troisième quart mais je ne sais pas pourquoi les Palois ont complètement déjoué au retour des vestiaires. On a continué sur notre zone, on a été plutôt présent sur la transition. On s’est usé à ce jeu-là pour le 4ème quart-temps mais on a su tenir. On a eu plus de mal à gérer l’après Reid (sortie pour 5 fautes, Ndlr) que l’après Falker. On n’a pas déroulé mais on a su jouer plus intelligemment en fin de match et les Palois ont craqué mentalement. »
Kevin Dillard, meneur de l’Elan béarnais : « On est forcément très déçu car les défaites comme celles-ci de quelques points font toujours mal. On a débuté ce match sans mettre suffisamment d’énergie et cela a été compliqué pour trouver du rythme par la suite. En général quand tu perds la bataille du rebond, tu perds le match et ce soir nous avons donné trop de deuxième chance à notre adversaire. Bon on ne s’est jamais arrêté de se battre néanmoins et on a eu notre chance pour gagner ce match. On garde espoir pour la suite, rien n’est fini loin de là. On va regarder ce qui n’a pas été ce soir afin de corriger cela dès le prochain match. »
Sami Driss, arrière de l’élan béarnais : « On a très mal joué pendant 30 minutes. A la mi-temps on n’avait pas l’impression d’avoir commencé à jouer. On les a seulement pris à la gorge dans le 4ème quart-temps et eux ont eu du mal à scorer. Cela nous a coûté quelques fautes qui les emmènent aux lancers et là dessus ils ont été forts mentalement en fin de match en ne laissant aucun point en route. Ce soir, c’est beaucoup de frustration. Ce soir, les jambes n’étaient pas là pour tout le monde, à part Yannick (Bokolo) qui a été très bon. D’habitude, on est une équipe qui joue beaucoup sur la force du collectif mais là nous n’avons pas su mettre notre adversaire en difficulté sur des retards en défense. Le ballon n’a pas bien circulé et leur zone a très bien fonctionné. Ce soir ce n’est pas un match digne de nous, de ce que nous sommes capables de faire. On est rentré sur un terrain de basket tandis qu’en face ils sont rentrés sur un ring. »