Intérieur exceptionnellement complet, Draymond Green est l’incarnation du joueur qui pèse sans scorer. Le dernier du match du Warrior en est la preuve. Celui-ci a en effet livré une performance pas vue depuis presque une décennie.
Après une dernière saison perturbée par les pépins physiques (43 matchs disputés seulement), Draymond Green est bien de retour sur cet exercice 2020-21. Aux côtés d’un Stephen Curry en feu total, le triple champion NBA contribue dans son style inimitable. De moins en moins prolifique au scoring (6.6 points à 41% cette année), Dray est en revanche ultra-complet dans tous les autres compartiments du jeu, avec 6.6 rebonds et 8.7 passes en moyenne par rencontre.
Comme miroir de sa saison, on peut notamment citer la récente victoire de Golden State face à Denver (118-97). Auteur seulement d’un panier au cours du match, le DPOY 2017 a pourtant été impliqué sur pas moins de 47 points de son équipe ! Une performance complètement dingue, et même historique. En effet, comme l’indique StatMuse, Green a réalisé quelque chose qu’on n’avait pas vu depuis sept ans :
We should call these types of stat lines « The Draymond » or something.
— StatMuse (@statmuse) April 24, 2021
2 PTS
12 REB
19 AST
1-3 FG
He is the first player with 10+ rebounds, 15+ assists while scoring no more than 2 points since Rajon Rondo in 2014. pic.twitter.com/gRzmcEZ7DN
On devrait appeler ces stats « à la Draymond » ou quelque chose du genre.
2 points – 12 rebonds – 19 passes décisives (1/3 au tir)
Il est le premier joueur depuis Rajon Rondo en 2014, à prendre plus de 10 rebonds et délivrer plus de 15 passes sans scorer plus de 2 points sur une seule rencontre.
Effectivement, on n’assiste pas à ça tous les jours. Rappelons que c’est déjà la deuxième fois cette année que le chien de garde de la Baie atteint de tels sommets en matière d’offrandes (26 février contre Charlotte). Des chiffres hallucinants pour un intérieur, mais pas si surprenants pour Green. Après tout, celui-ci a déjà réussi un triple-double rebonds-passes-interceptions dans sa carrière ! Preuve qu’à l’instar d’un Dennis Rodman, l’ailier fort sait se montrer décisif sans avoir à mettre des paniers.
Ce genre de prestations mettra du baume au coeur des fans de Golden State, qui voient une saison compliquée de leur franchise (30-30, 9ème à l’Ouest). Entre le Chef qui cartonne tous les soirs et un Draymond en mode couteau-suisse XXL, les supporters californiens ont au moins du spectacle, à défaut de voir les victoires pleuvoir comme à l’époque de la dynastie GS. D’autant plus qu’avec Klay Thompson out depuis le début de l’année, on n’a plus vu le Big Three d’origine de la Baie depuis un bail…
Monstrueux face aux Nuggets, Draymond Green entre un peu plus à sa façon dans les livres d’histoire de la ligue. Espérons pour les Warriors que l’équipe soit au complet l’an prochain, car le trio magique a de quoi prospérer encore quelques années.