Si Michael Jordan est devenu un mythe vivant et le plus grand joueur de l’histoire aux yeux de beaucoup, il ne bénéficiait pas d’une énorme hype en sortie de fac. D’ailleurs, il n’a été sélectionné qu’en 3ème position de la cuvée 1984. La faute à une phrase un peu folle que personne n’a bien voulu écouter…
A l’inverse d’un LeBron James ou d’un Magic Johnson, Michael Jordan n’était pas le prospect sur qui tous les yeux étaient rivés à sa sortie de la fac au printemps 1984. Certes, le Tar Heel venait de signer le shoot mémorable du titre, mais personne ne le pensait prédestiné à devenir ce qu’il est devenu… ou presque.
Mythique coach universitaire, Bobby Knight avait lui tout compris. Et quand il a été contacté par les Blazers, détenteurs du 2ème pick cette année-là derrière les Rockets (qui ont sélectionné Hakeem Olajuwon), sa phrase aurait pu faire basculer le cours de l’histoire.
A la recherche d’un pivot, Portland se montrait hésitante à choisir un arrière, d’autant que Clyde Drexler avait été drafté l’année précédente. Un vrai dilemme, que Knight a tranché en une phrase assez dingue et devenue célèbre :
Prenez Jordan, mettez-le pivot, et il sera le meilleur pivot de la ligue.
Une manière sans ambiguïté de faire comprendre l’immense talent de Sa Majesté, et une invitation claire et nette à le choisir coûte que coûte. Malheureusement pour eux, les Blazers n’ont pas écouté les conseils du mythique coach, et s’en sont tenus à leur volonté de prendre un big man : Sam Bowie a ainsi débarqué dans l’Oregon, pour y devenir un bust à la carrière sans relief.
N’en croyant pas leur bonheur, les Bulls se sont rués sur Michael Jordan avec le 3ème pick, et l’histoire était en marche. Knight, lui, avait tout vu, et le confirmera quelques années plus tard en se montrant dithyrambique sur MJ :
Je pense que c’est le meilleur athlète qui ait jamais joué au basket. Si je devais choisir un joueur parmi les plus talentueux, je prendrais lui. Si je devais choisir un joueur parmi les plus compétiteurs, je prendrais lui. Il est le meilleur athlète, le plus grand compétiteur, le plus doué. Et ça, pour moi, ça en fait le plus grand de l’histoire.
Les Blazers ont choisi de ne pas écouter la mauvaise personne, et ils doivent s’en mordre éperdument les doigts à ce jour. L’avenir de la NBA aurait été chamboulé à tout jamais…