En attente de pouvoir effectuer ses débuts avec sa nouvelle franchise, Evan Fournier voit les témoignages à son sujet se multiplier chez les Celtics. Le dernier en date, œuvre de Danny Ainge et concernant le motif de sa venue, a tout pour interpeller.
Avant que la NBA ne lance officiellement sa saison, 4 franchises se voyaient pratiquement promises au top 4 de la conférence Est. Jusqu’ici, Sixers, Nets et Bucks justifient leur statut, et occupent confortablement le podium du classement. En revanche, les Celtics ne se révèlent pas à la hauteur, et se retrouvent actuellement relégués en 7ème position (22-23).
Ce retard à l’allumage n’a pourtant rien à voir avec d’éventuelles absences de leurs principales stars. Jayson Tatum et Jaylen Brown n’ont manqué au total que 9 rencontres, et semblent pourtant incapables de tirer leur équipe vers le haut. Dès lors, c’est la structure de l’effectif qui cristallise les critiques, et Danny Ainge, dans une récente conférence de presse, n’a pas hésité à les encaisser.
Je pense que le roster n’a pas été aussi efficace que je l’aurais souhaité. On n’a aucun motif d’explication pour justifier le fait qu’on est passés de la 5ème place au classement des meilleures défenses de la NBA à celle qu’on occupe aujourd’hui (16ème, ndlr). Ce n’est pas une bonne chose. Et ça ne devrait pas être en rapport avec le talent.
Pire encore, Boston présente seulement le 24ème meilleur defensive rating de la ligue avec 113.5. Quelque chose ne tournait donc définitivement pas rond dans le Massachusetts, et le GM se devait d’identifier le problème. Selon Mark Murphy du Boston Herald, la solution est devenue claire à ses yeux, et consistait en un transfert d’ampleur à la deadline.
Danny Ainge se devait de faire un trade. Il l’a compris en regardant le langage corporel de ses joueurs, et en voyant la frustration chez ses coachs. Maintenant, il y a Evan Fournier, que le président des Celtics considère comme une trousse de secours pour ses troupes.
Dans un premier temps réticent à l’idée de se servir de sa trade exception à plus de 28 millions de dollars, Ainge a finalement cédé, et l’a utilisée pour mettre la main Fournier. Une arrivée dont il s’est félicité au moment d’évoquer l’avenir du Français sur place, mais qui aurait donc eu pour but caché de faire avant tout plaisir à ses subordonnés.
Forcément, cette révélation a de quoi chambouler l’ancien du Magic, qui pourrait en déduire qu’il n’était pas autant désiré qu’il le pensait par les C’s. Son nouveau boss ne s’en cache d’ailleurs même pas, et concède volontiers qu’il n’avait pas pour intention de se jeter sur l’international tricolore dans un premier temps.
J’imagine que ma plus grande tâche était de redonner espoir aux joueurs et aux entraineurs, parce que je sens du découragement en interne chez nos gars. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons fait quelque chose dès maintenant, plutôt que d’attendre la fin de saison.
Le genre de discours qui ne met pas forcément en confiance une recrue. Fournier va donc devoir passer outre, et se contenter de faire parler ses talents sur les parquets pour préparer au mieux sa free agency à venir. Il pourra par ailleurs trouver du réconfort dans les paroles de Brad Stevens et Kemba Walker, visiblement déjà conquis par son profil.
Pas du genre à agir dans la précipitation, Danny Ainge avoue l’avoir fait en attirant Evan Fournier à Boston. Une manœvre visant à regonfler à bloc ses troupes, mais qui ne se veut pas forcément très valorisante pour le Frenchie.