Membre de la génération qui a grandi devant Space Jam, LeBron James a eu l’honneur de transformer le film culte en saga. La pression de succéder à Michael Jordan en tant qu’acteur principal pèse sur ses épaules, mais c’est avec honnêteté qu’il a accepté d’évoquer ce sujet.
Alors qu’il n’avait même pas encore pu fêter ses 13 ans, il découvrait ce long-métrage féérique, qui a bercé la jeunesse d’innombrables fans de basket. Mais après avoir eu les yeux de Chimène pour Space Jam, LeBron James est rapidement devenu le favori pour reprendre le flambeau, et incarner à son tour la franchise cinématographique.
Rapidement érigé comme visage de la ligue, et héritier de Michael Jordan suite à sa Draft, le King s’est imposé comme son successeur logique sur le grand écran. Malgré cela, le fait qu’il accepte de diriger et de jouer dans le second opus n’a pas plu à certains, qui l’ont accusé de pâle imitateur. Interviewé par Entertainment Weekly à quelques semaines de la sortie du film, le leader des Lakers s’est montré cash sur ce point.
Dans mes jeunes années, une partie de moi, hormis le fait de se concentrer sur le basket et sur mon jeu, se disait : « Space Jam était tellement génial, comment je pourrais faire aussi bien ? » Il y a toujours eu des conversations où on pouvait entendre que LeBron essayait de faire tout ce que Michael a pu faire.
Quand j’étais plus jeune, j’agissais en conséquence. Mais j’ai pris de l’âge, et je sais qui je suis maintenant. Je sais en quoi je crois, et ce que je défends. Ce genre de conversations vont se tenir quoi qu’il arrive. Donc elles ne dictent plus autant mon comportement qu’elles pouvaient le faire quand j’étais plus jeune.
Qualifié de Chosen One avant même de fouler les parquets de la ligue, LeBron a immédiatement dû soigner son comportement, et se montrer irréprochable pour justifier ce statut. Souvent comparé à Jordan, il a longtemps composé avec cet énorme poids, et ainsi rejeté l’idée de le « copier » en se lançant dans le projet de Space Jam 2.
L’âge et la maturité lui ont cependant permis de se détacher de ces rapprochements constants, et de vivre sa vie comme bon lui semble. C’est donc dans cette optique qu’il s’est résolu à remettre la saga au goût du jour. Une décision qu’il n’a d’ailleurs pas pris en accord avec MJ, comme il le révèle dans son entretien.
Non, je n’ai pas discuté avec Mike de Space Jam, mais j’espère que j’aurai la chance de pouvoir le faire s’il a l’occasion de voir le film. J’ai fait de mon mieux pour poursuivre son héritage. Je pense qu’il y a une chose dont les spectateurs vont vite s’apercevoir en le regardant, et c’est que ce n’est pas une suite.
C’est un film à part entière, qui a son propre scénario. Mais le simple fait de pouvoir me considérer dans l’univers de Space Jam… C’est quelque chose que Mike a créé, et qui lui appartient. Je respecte ça, et j’en ai tenu compte avec énormément de responsabilité.
Homme d’affaires très occupé, en partie par la gestion des Hornets, Jordan aura peut-être du mal à intercaler le visionnage du film dans son emploi du temps. Il y a quelques années, il confessait même qu’il ne souhaitait pas voir LeBron prendre sa suite devant les caméras. Là encore, peut-être que le temps lui aura permis de revoir sa position.
Libéré du poids des comparaisons entre lui et Michael Jordan, LeBron James a donc abordé sereinement la réalisation de Space Jam : A New Legacy. Un titre qui témoigne d’ailleurs de sa volonté de détachement vis-à-vis de la production de His Airness.