À peine remis de son pépin au tendon d’Achille, Anthony Davis est ressorti de la Ball Arena avec une nouvelle blessure dans cette zone dans la nuit de dimanche à lundi. L’hypothèse du retour précipité a donc rapidement été mise sur la table… et peut se défendre.
Rappelez-vous : à son arrivée aux Lakers, Anthony Davis interrogeait les observateurs sur sa capacité à pouvoir rester fit sur l’ensemble d’une saison, playoffs compris. Au final, il aura participé à 87% des matchs de la saison régulière 2019-20, et n’aura manqué aucune rencontre de postseason. De quoi obtenir la 1ère bague de champion de sa carrière.
Une résistance irréprochable, que LeBron James n’avait d’ailleurs pas manqué de saluer durant son passage dans le podcast Road Trippin.
Je le regardais jouer à la Nouvelle-Orléans. Il contractait des petites blessures et restait out pendant plusieurs matchs. Il était touché à l’épaule ou à la cheville et il restait sur le banc. Cette année, qu’importe la blessure qu’il avait, il ramenait son c*l sur le parquet.
Mais alors qu’il n’a pas pu bénéficier d’une intersaison pleine, et recharger pleinement les batteries après le titre conquis dans la bulle d’Orlando, cette nouvelle philosophie pourrait bien s’être retournée contre AD. Ménagé à quelques reprises sur le début de saison, l’intérieur se voyait embêté par une blessure handicapante au tendon d’Achille depuis quelques jours.
Vigilants, les médecins de sa franchise avaient donc choisi de l’économiser lors des deux oppositions face au Thunder, lundi et mercredi dernier. Bien leur en avait pris, puisque le Unibrow leur avait rendu la pareille en cartonnant les Grizzlies pour son retour. Selon son propre aveu, il pensait alors être quasiment débarrassé de sa gêne.
La suite des événements ne lui a pas donné raison. De nouveau en tenue pour affronter les Nuggets dans la nuit de dimanche à lundi, Davis a quitté le parquet boitillant, touché… au tendon d’Achille. Les fans ont donc logiquement craint une rechute, et une dangereuse aggravation de son précédent pépin physique.
Certains ont alors ressorti une déclaration du principal intéressé datant de jeudi, et rapportée par Dave McMenamin d’ESPN.
Si c’était une blessure au quadriceps ou au doigt, ce genre de trucs, ça ne me dérangerait pas de jouer. Mais je ne veux tout simplement pas jouer avec une blessure au tendon d’Achille.
Je ne veux juste pas jouer un match où je la ressens toujours et où je l’aggrave, et tout à coup, je me retrouve indisponible pour les playoffs ou pour plusieurs semaines. Je ne veux pas me retrouver dans une situation où je ne peux plus rien contrôler, où je manque des matchs et où je ne peux pas me préparer correctement pour la fin de saison.
Autrement dit, tout pourrait laisser à penser que le big man n’était pas favorable à ce retour accéléré. Sa mise au point dans les couloirs de la Ball Arena ne permet cependant pas de se montrer aussi affirmatif.
Aujourd’hui, c’était le premier jour où je me sentais en pleine forme. Je ne sentais pas du tout la blessure ce matin.
Je pense qu’on a tout bien fait pour mon retour. Ça se passait bien dans le 1er quart-temps, jusqu’à la dernière action. Mon mouvement et mon déplacement ont juste ré-aggravé la blessure, mais je ne pense pas avoir précipité mon retour. Il ne faut pas plaisanter avec ce genre de blessures, donc on va planifier la meilleur marche à suivre après l’IRM de demain.
Tous les signaux étaient donc au vert pour qu’Anthony Davis dispute la rencontre face aux Nuggets, avant qu’un mouvement anodin ne le mette de nouveau sur la touche. Les soupçons d’erreur de la part du corps médical des Lakers paraissent donc exagérés.