Toujours aussi capital dans le jeu des Warriors, Draymond Green déçoit malgré tout les observateurs pas ses statistiques individuelles. Un ancien champion a donc tenté de le secouer avec une intervention cash.
Deux coéquipiers vous manquent, et tout est dépeuplé. L’adage revisité s’appliquait parfaitement à Draymond Green la saison dernière. Esseulé dans un roster des Warriors amputé de Stephen Curry et Klay Thompson, l’intérieur a erré comme une âme en peine sur les parquets, incapable de sortir son équipe des tréfonds du classement.
Un bilan finalement logique pour un joueur d’équipe comme peut l’être l’aboyeur, d’autant plus privé de ses deux talentueux partenaires de longue date, avec lesquels il a développé tant d’automatismes au fil des ans. Néanmoins, l’exercice 2020-21 s’annonçait beaucoup plus réjouissant pour lui avec le retour en forme de Curry.
Or, le big man reste encore bien loin du niveau qu’il avait pu afficher sur ses 3 saisons de All-Star. Ses performances au scoring, et sa moyenne globale de 4.6 points par match, se voient notamment très décriées ces derniers temps. Invité du dernier épisode de Dubs Talk, Kendrick Perkins s’est par exemple lamenté de ne plus voir le Green des grandes heures.
Je veux revoir l’ancien Draymond, genre, celui qui pouvait entrer en éruption et sortir des matchs à 20, voire même à 30 points. Et actuellement, il en est loin. Je comprends qu’il est là pour faire les petites choses qui permettent de gagner des rencontres, mais l’heure est venue qu’il nous sorte un match à 20 points.
Perk se montre peut-être un peu trop gourmand en évoquant la barre de 30 points, sachant qu’il faut remonter à 2014 pour voir Draymond atteindre cette marque. Cependant, il avait effectivement pour habitude d’aller tutoyer la vingtaine de points par le passé. Compte tenu des circonstances, l’ancien pivot des Celtics avait donc bon espoir de le revoir sous ce jour.
Je savais que Steph allait revenir en mode mission pour le MVP, ce qui est le cas. Et je pensais que Draymond allait revenir en voulant prouver quelque chose après sa mauvaise saison l’an dernier, d’un point de vue statistique. Je pensais qu’avec l’absence de Klay, il allait au moins pouvoir tourner à 15 ou 16 points par match. Steph ne va pas pouvoir en planter 50 ou 60 tous les soirs.
À l’inverse de son coéquipier, qui a récemment tenté de justifier sa pâle figure, Curry répond aux attentes. Il affiche ainsi sa meilleure moyenne au scoring depuis sa dernière saison MVP (28.2 points), et retrouve petit à petit ses sensations à 3 points, avec un pourcentage de 41.4%. Dès lors, les difficultés de Draymond se révèlent encore plus flagrantes.
Elles chagrinent d’autant plus Kendrick Perkins, qui l’a toujours défendu contre vents et marées, même dans des prises de position sujettes au débat. Là encore, malgré ses remontrances envers lui, il préfère ainsi conclure sur une note positive, louant son impact invisible sur le jeu de Golden State.
J’attribue à Draymond le crédit qu’il mérite. Les gens ne le comprennent pas en tant que joueur. J’ai conscience de ce qu’il apporte à son équipe, en ce qui concerne les actions qui permettent de gagner des matchs et qui ne se voient pas sur la feuille de stats.
Même les plus fervents partisans de Draymond Green commencent à lui reprocher son manque d’influence dans l’attaque des Dubs d’un point de vue chiffré. Espérons pour lui que ce message de Kendrick Perkins lui permettra de remonter la pente dans ce domaine.