Dès que l’on voit Derrick Rose, on ne peut s’empêcher de penser au jeune MVP qui rayonnait chez les Bulls, aujourd’hui disparu à cause des blessures. On parle alors de l’un des plus gros « what if » de l’histoire de la NBA – une théorie à laquelle D-Rose lui-même a réagi.
On ne va pas retracer l’histoire de Derrick Rose, tout fan de NBA devrait a priori la connaître. Immense crack du début des années 2010, plus jeune MVP de l’histoire à 22 ans, un avenir royal tout tracé… puis une terrible blessure un soir de playoffs, qui marque le début d’une longue descente aux enfers.
De nombreux joueurs ont vu leur carrière complètement gâchée par les graves soucis physiques, à l’image par exemple de Brandon Roy. D-Rose est sans doute l’un de ceux qui s’en sont le mieux remis. Aujourd’hui, il fait office de solide 6ème homme et de mentor au jeune français Killian Hayes. Malgré ça, serait-on face à l’un des si ce n’est le plus gros « what if » de l’histoire ? Lui, en tout cas, ne voit pas du tout les choses de cette façon, comme il l’explique à The Undefeated.
Les gens me collent cette étiquette de plus grand « what if ? » Genre, quoi ? Je vois ça différemment. Je vois ça de façon inverse. Comme si c’était totalement différent. Si je n’avais pas vécu ça, je ne serais pas ce que je suis maintenant.
Il n’y a rien de mal à poursuivre son rêve, et je n’essaie pas de rager ou quoi que ce soit du genre, mais pour moi, il fallait que je découvre qui j’étais. Mon chemin était difficile, mon chemin était rempli de douleur, mais celui de chacun est différent, et j’ai réussi à m’en sortir.
Il faut s’adapter. C’est pourquoi je mets toujours Kobe dans le coup. Il s’est toujours adapté. Il regardait le jeu et ce que les gamins faisaient, genre : « Oh, vous vous la jouez tous comme les européens maintenant ? D’accord, je vais bosser et ajouter ce style européen à mon jeu. » Il n’a pas totalement changé son jeu, mais il a pris des petites pièces qu’il a ajoutées au jeu, et c’est comme ça qu’il a pu résister toutes ces années.
D-Rose le répète : il ne regrette pas tout ce qui lui est arrivé jusqu’à aujourd’hui. Il n’a certes pas eu la carrière qu’il aurait mérité et il ne l’aura jamais. Pourtant il a réussi à se relever alors que sa place dans la ligue était menacée d’année en année. Il n’oublie pas de rendre hommage à Kobe Bryant, qui l’a beaucoup aidé à traverser cet enfer.
Il aura fallu un soir d’Halloween pas comme les autres pour voir la ténacité de Derrick Rose être enfin récompensée. C’est finalement la leçon que le meneur a appris et qu’il veut transmettre à tout le monde : il se concentre sur ce qu’il possède aujourd’hui, et non ce qu’il a perdu.