Officiellement membre de l’effectif des Clippers depuis le 2 décembre, Nicolas Batum multiplie les prises de parole depuis. La dernière en date, autoritaire, visait directement les détracteurs de l’ailier français… mais pas que.
Ces dernières années, c’est Rudy Gobert qui faisait office de joueur français le plus à même d’aller chercher le titre en NBA. Pièce maitresse d’une équipe du Jazz qui apparait en playoffs depuis 2016, le pivot voyait les espoirs du peuple tricolore reposer sur ses épaules. Désormais, sa charge risque de quelque peu se réduire grâce au move d’un de ses compatriotes.
Plus en odeur de sainteté à Charlotte, Nicolas Batum est ainsi parvenu à un accord avec les Hornets sur un « waive and stretch » pour sa dernière année de contrat. Libre de s’engager où il le voulait, ce sont les Clippers qui ont eu la joie de le récupérer au détriment de plusieurs autres équipes. Un nouvel environnement qui lui permet de viser une bague de champion.
En attendant de pouvoir se battre pour cet objectif, et faire ses grands débuts sous ses nouvelles couleurs, Batman se montre ultra-présent dans la sphère médiatique. Après avoir évoqué la situation complexe des Clips il y a quelques jours, c’est sur son propre cas qu’il est revenu dans les colonnes du Parisien. L’occasion pour lui de réagir avec fermeté aux déclarations dont il fait l’objet.
On me dit : « Tu vas faire fermer des bouches ». Mais moi, je m’en fous de fermer des bouches, je n’ai plus rien à prouver avant ma 13e année NBA. Je n’ai pas une carrière digne du Hall of Fame, mais je n’ai pas non plus aligné 3 points de moyenne en carrière. Je sais qui je suis aujourd’hui et je vais faire ce que je sais faire !
Je n’ai jamais mis 20 points par match, mais au bout de quinze ans, les gens n’ont toujours pas compris ça ! Pourquoi, après avoir passé deux dernières années difficiles, toute la NBA m’a appelé, dix minutes après m’être fait virer des Hornets ? Il doit y avoir une raison !
Le public francophone et NBA a sans doute effectivement oublié les belles années du capitaine des Bleus, lors desquelles il représentait une menace offensive complète à 15 points par soir, et un atout défensif de choix. Et malgré ses nombreux mois passés sur le banc de Charlotte, toutes ces qualités doivent encore être bien présentes en lui, à seulement 31 ans.
Lassé d’entendre qu’il va devoir une nouvelle fois prouver qu’il a sa place en NBA, Nicolas Batum a laissé parler son cœur, avant d’enfin pouvoir de nouveau laisser parler son jeu.