Mis de côté durant la série face aux Rockets, Dwight Howard a fait un retour fracassant dans la rotation des Lakers lors des derniers playoffs en faisant sortir Nikola Jokic de sa série. Un accomplissement sur lequel il est revenu en livrant de croustillants détails.
Comme pour son premier passage chez les Lakers, Dwight Howard ne se sera attardé qu’un an à Los Angeles. La comparaison s’arrête cependant ici, puisque le pivot a rencontré bien plus de succès durant sa deuxième expérience chez les Angelinos. Titré pour la 1ère fois de sa carrière, il a également prouvé qu’il pouvait être un atout de choix pour un contender.
Un costume qu’il a parfaitement su endosser lors des finales de conférence Ouest, durant lesquelles il a joué le rôle de peste au marquage de Nikola Jokic. Hormis son trash-talking insolent envers l’intérieur serbe, et sa défense plus que musclée sur lui, D12 a raconté les coulisses de son duel pour Etan Thomas dans le podcast The Rematch.
Eh bien, le truc fou à propos de cette histoire, c’est qu’on était tous logés dans le même hôtel. Moi, j’avais le sentiment que c’était une bataille mentale, et je voulais pénétrer dans son esprit par n’importe quel moyen. Et leur salle de repas se trouvait juste de l’autre côté du couloir par rapport à la nôtre.
Donc on les voyait tous les jours, et j’entrais toujours dans leur salle en parlant à tout le monde. Et à chaque fois que je voyais le Joker, je lui faisais genre : « T’es prêt pour le match de ce soir ? T’es sûr que t’es prêt pour ce soir ? »
Une première mise en bouche somme toute sympathique, qui n’aurait pas à elle seule pu dérégler Jokic. Howard s’est donc également assuré de marquer son adversaire direct sur le parquet… en comettant des fautes.
Ouais. J’essayais juste de le martyriser mentalement parce que je pense que c’est un très bon joueur, et parfois, la bataille se remporte en dehors du terrain.
C’était le truc le plus important pour moi : je voulais le traumatiser mentalement. Je savais qu’il était un joueur clé pour eux dans leur volonté de remporter le titre, et il les a porté jusque là. Donc mon truc, c’était d’être physique avec lui. Pénétrer son esprit et le trimbaler un peu partout.
Là encore, rien de bien sensationnel, même si le Joker n’est pas le plus adepte des confrontations rugueuses. Mais Superman ne s’est pas arrêté là, même après la demande d’apaisement de Frank Vogel.
Après le Game 2, on était en pleine séance vidéo et le coach m’a dit : « OK, t’en as déjà fait beaucoup, t’es déjà dans sa tête. Maintenant, tu n’as plus à lui dire quoi que ce soit. »
Donc après ce match 2, je ne lui ai plus parlé, je suis resté silencieux, et il était déjà touché. À chaque fois que je me levais du banc, il regardait. À chaque fois qu’il se préparait à entrer en jeu, je courrais vers la table de marque juste pour lui dire : « Hey, à chaque fois que tu rentres, je suis juste là avec toi. »
Et ça a vraiment bien marché pour notre équipe et pour moi. Ça a été vraiment dur parce que c’était un rôle différent pour moi, donc je suis content d’avoir eu l’opportunité d’apprendre de cet épisode et que tout ça ait fonctionné.
Les Sixers peuvent donc prendre des notes : Dwight Howard peut non seulement être un véritable souffre-douleur sur les parquets, mais aussi un apprenti psychopathe en dehors. Les Lakers savourent encore.