Terreur des parquets depuis plus de 15 ans, LeBron James doit une bonne partie de ses exceptionnelles performances à sa confiance en lui. Une confiance qui ne fait visiblement que s’accroître au fil des saisons, comme il l’a montré avec une auto-congratulation appuyée.
À lui seul, il est en train de redéfinir le statut de vétéran en NBA. À lui seul, il remet en cause la notion de « prime » physique, de par sa longévité au plus haut niveau. À lui seul, il hausse les standards historiques comme personne n’avait su le faire avant lui. LeBron James est LE joueur de sa génération, et restera sans doute longtemps comme unique en son genre.
Le King fait partie de cette caste de talents pour qui les comparaisons sont impossibles. Celles le liant à Michael Jordan sont souvent balayées d’un revers de main, tant son jeu se veut plus complet. Celles le rapprochant de Magic Johnson connaissent le même sort, puisqu’il semble aujourd’hui avoir surpassé le mythique meneur des Lakers dans la hiérarchie all-time.
Cette année encore, LeBron prouve qu’il est un spécimen à part, de par sa régularité dans l’excellence et le niveau physique qu’il parvient à maintenir à 35 ans. Épaulé par un Anthony Davis de gala à L.A., il reste néanmoins le principal rouage de son équipe, bien partie pour aller décrocher le titre dans la bulle d’Orlando.
Et même si l’on ne devrait pas revoir un joueur de la sorte de sitôt, les journalistes tentent malgré tout de percer les secrets de sa réussite. Ce fut notamment le cas ce jeudi, à l’aube du Game 2 des Finales, quand LBJ a révélé en conférence de presse le principal atout sur lequel il s’appuie. Le tout, sans forcément faire appel à sa modestie.
Le meilleur professeur dans la vie reste l’expérience. J’ai joué contre de grands coachs pendant toute ma carrière, pas seulement en saison régulière, mais aussi en postseason, que ce soit au 1er, au 2ème, au 3ème tour ou en Finales. J’ai joué contre des coachs exceptionnels, des grands coachs, des coachs du Hall of Fame, et des joueurs du Hall of Fame.
Aussi bien les adversaires que les coachs, ils m’ont tous aidé à arriver là où j’en suis aujourd’hui, au point où je n’ai aucune faiblesse, offensivement ou défensivement. Au point où je peux lire une défense, et exploiter ses brèches. Où je connais les positions qui me réussissent. Ça ne veut pas dire que le ballon va rentrer à chaque fois, mais il n’y a rien que je ne puisse pas faire sur le parquet à cet instant de ma carrière.
Je dois tout ça à la concurrence, à l’adversité, aux défaites et à tout ce que j’ai dû affronter pendant ma carrière. À un certain point, j’ai dû travailler un domaine parce que c’est ce que l’équipe adverse m’offrait. Ensuite, j’ai dû en travailler un autre parce qu’ils m’empêchaient de faire telle chose. Comme je l’ai dit, le meilleur professeur reste l’expérience, et j’ai tout expérimenté.
Après 17 saisons passées dans la ligue, il ne reste en effet que peu de scénarios que LeBron n’a pas eu à traverser. Les changements d’équipe, les critiques virulentes, le fait d’être considéré comme large favori ou grand outsider… Plus rien ne semble avoir de secret pour lui en NBA, tant et si bien qu’il s’estime aujourd’hui capable de tout surmonter.
Cette évolution s’applique parfaitement dans son jeu. À son arrivée dans la ligue, et jusqu’à récemment, ses adversaires profitaient par exemple de ses difficultés dans le tir de loin en lui offrant ce type de shoots. Désormais, il est tout à fait capable de sanctionner à longue distance, et voit donc les espaces qui s’offrent à lui s’agrandir. L’équation qu’il représente s’avère donc encore plus difficile à résoudre.
Le règne de LeBron James sur la NBA n’a pas encore pris fin, et pourrait encore durer quelques années lorsque l’on voit la confiance dont jouit encore le King concernant son jeu et ses qualités. Après tout, s’il y a bien un joueur qui peut se permettre ce genre de sorties dans la ligue actuelle, c’est bien lui.