Le métier d’arbitre n’a rien d’une partie de plaisir, dans quelque sport que ce soit. En NBA, ils sont particulièrement ciblés, que ce soit par les joueurs, les coachs ou les fans. L’un d’eux raconte l’une de ses premières expériences flippantes, face à un Kobe Bryant au sommet de sa gloire.
C’est un thème qui revient très souvent dans les discussions. L’arbitrage en NBA est depuis toujours sujet à débats. Des fautes oubliées, d’autres sifflées injustement, tout est bon pour s’en prendre aux hommes en gris, surtout quand les erreurs se multiplient.
Le dernier exemple en date ? Pas plus tard que ces derniers jours avec la série Nuggets – Lakers. On a eu le droit à tout : les Lakers accusés d’être favorisés d’un côté, tandis qu’eux-mêmes se sont plaints auprès de la Ligue de leur désavantage.
Si les arbitres sont autant pris à parti aujourd’hui, imaginez ce que ça devait être avec les superstars caractérielles d’avant… Un enfer, surtout quand vous débutez. Zach Zarba, un des arbitres qui officient en NBA, a raconté l’une des ses premières expériences pour le moins marquantes sur le terrain. Le jeune arbitre rookie s’est retrouvé face à un Kobe Bryant énervé au début des années 2000, et il s’en souvient encore :
Ce devait être ma première année dans la ligue. Mon moment « Bienvenue dans la NBA ». Je me souviens d’un match des Lakers et il y a Kobe Bryant. Kobe en 2003, 2004, était plus jeune et effronté. Il était à la poursuite de sa légende. C’était un grand joueur, et intense. Je me souviens d’un match et Kobe a posé des questions sur une action. Il pensait qu’on lui avait fait mal au coude sur un jump shoot. Il a gueulé.
La culture de la NBA c’est que, pour nous, si une action litigieuse se déroule pendant la première mi-temps, on peut aller voir à la mi-temps, et revenir et leur dire soit « Oui, t’avais raison », soit « Non, tu avais tort ». Bien sûr, Kobe a été victime d’une faute et j’ai manqué cette action, et il aurait dû bien y avoir une faute.
Quand vous le dites à un joueur, que vous baissez votre garde et que vous lui dites : « Hé, j’ai raté l’action », 90 % des joueurs vous diront : « Hé, ne t’inquiètes pas. Tu auras le prochain ». C’est ce genre d’environnement de travail. Je reviens, je vais vers Kobe et je lui dis : « Kobe, tu avais raison. Tu as été frappé au coude. » Il m’a lancé un regard de la mort, j’ai cru qu’il allait me botter le cul ou que sais-je. Il m’a fixé avec un visage glacial, puis m’a lancé : « Reprends-toi. »
Kobe n’était pas connu pour être le joueur le plus tendre sur un terrain, que ce soit avec ses adversaires, ses coéquipiers ou les arbitres. Il a dû en traumatiser plus d’un au cours de sa carrière.