Alors que la perspective de voir des joueurs quitter la bulle ou boycotter des matchs se fait de plus en plus pressante, certaines figures de la ligue ont voulu ramener tout le monde à la raison. C’est le cas de Rudy Gobert et Doc Rivers.
Depuis la terrible attaque dont a été victime Jacob Blake, afro-américain criblé de 7 balles à bout portant par un policier, l’ambiance est lourde dans la bulle. Plusieurs joueurs pensent même à boycotter des matchs, à l’image des Raptors et des Celtics qui vont se rencontrer pour en discuter à quelques heures de leur Game 1 de demi-finale de conférence.
Les bruits autour de joueurs souhaitant carrément quitter la bulle se font de plus en plus pressants, et l’émotion fait parfois perdre le pas sur le rationnel. Car une question concrète se pose : quel impact le boycott d’un match aurait-il sur la cause Black Lives Matter et sur la situation globale des Etats-Unis ? Probablement aucun. Est-ce aux joueurs NBA de refuser d’honorer leur job, en mettant la ligue qui les emploie et les paie en péril ? Chacun aura son avis sur la question.
Ce qui est sûr, en dépit du boycott des Bucks et de Magic ce mercredi soir, c’est que la majorité semble (pour l’instant) bien déterminée à continuer à jouer. Et alors que les médias relaient surtout les joueurs qui souhaiteraient arrêter, Rudy Gobert et Doc Rivers ont chacun à leur manière ramené le calme et remis un peu de cohérence dans la situation :
Lire aussi | L’énorme domination de Giannis sur Davis et Gobert
Boycotter un match, est-ce que ça va vraiment régler quoique ce soit ? Je ne sais pas. Je pense qu’il faut que les gens qui ont le pouvoir de changer les choses se sentent un peu mal à l’aise. Le seront-ils si un match NBA est boycotté ? Je ne sais pas.
Rudy Gobert
Je pense que s’il y a bien une chose, c’est que tu continues toujours à jouer. Bien sûr, on peut se battre pour la justice, mais on doit quand même faire notre travail.
Doc Rivers
Voilà qui calmera peut-être l’escalade et qui posera la bonne question : les joueurs NBA n’ont-ils pas plus de pouvoir en continuant à jouer, en profitant des opportunités que la ligue leur donne pour se faire entendre par des millions de personnes (messages sur les maillots, inscriptions sur le parquet, conférences de presse etc…) qu’en arrêtant tout ? LeBron James lui-même fait partie du premier camp.
Reste à voir si des matchs vont être boycottés, une tactique qui paraît étrange. Tôt ou tard, le Game 1 opposant Boston à Toronto devra être joué, à moins qu’une des 2 équipes ne quitte collectivement la bulle.
Drôle d’ambiance à Orlando, entre ceux prêts à tout laisser tomber et ceux qui pensent que jouer est la meilleure manière d’avoir une plate-forme. Nous ne sommes sûrement pas au bout des rebondissements…