Vu son talent et son niveau, on pourrait se dire que Joel Embiid a commencé le basket tôt dans sa jeunesse, et qu’il a perfectionné ses capacités naturelles pour atteindre son rêve d’enfance : jouer en NBA. Faux. Initié tardivement à la balle orange, le « Process » avait des ambitions toutes autres dans son enfance. Surprenant.
Il fut un temps où les fans des Sixers, et les curieux autour de la ligue, se demandaient si Joel Embiid allait un jour mettre un pied sur un parquet NBA… Après 2 saisons blanches dues à une blessure au pied justement, sa carrière semblait bien mal embarquée.
Et puis dès ses premiers pas dans la ligue, le « Process » a mis tout le monde d’accord : il est un pivot d’exception. Mobile pour un joueur de sa taille, il dispose aussi d’un jeu de jambe d’élite, lui permettant de faire à peu près ce qu’il veut sous le panier. Tout semble si facile, qu’on dirait qu’il s’est entrainé toute sa vie pour faire de son jeu au poste un art.
Pourtant, c’est loin d’être le cas. Car quand on grandit au Cameroun dans les années 2000, le rêve ultime n’est pas de rejoindre la NBA, mais bien souvent de jouer au foot, pour suivre les pas de l’idole du pays Samuel Eto’o. Et puis son père voulait faire de lui un joueur de volley professionnel dans l’Hexagone.
En fait, ce n’est qu’à 15 ans que l’intérieur des Sixers a découvert ce qu’était réellement le basket. C’est aussi à ce moment qu’il a rêvé pour la première fois de faire du sport une carrière. Avant cela, il avait des ambitions biens différentes, mais au moins aussi impressionnantes et exigeantes. Il s’est exprimé il y a quelques temps déjà sur ses rêves d’enfance, dans le magasine GQ.
Au Cameroun, on ne connait absolument rien sur l’espace. Je ne sais même pas si il existe un astronaute camerounais. Quand j’étais plus jeune, c’est ce que je voulais devenir. Je voulais devenir président, ou je voulais devenir astronaute. C’est parce que j’étais très bon en maths.
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Techniquement parlant, il existe bien un astronaute camerounais. Il s’agit de Patrick Baudry, né en 1946 à Douala. Mais il n’a de Camerounais que le lieu de naissance, puisqu’il est de nationalité française, et a servi dans l’armée de l’air française. Il cumule tout de même plus de 7 jours dans l’espace.
Malgré son statut de joueur NBA, et de All-Star, Embiid ne perd pas espoir d’un jour être en apesanteur. Clay Skipper, journaliste pour le magasine GQ, a révélé comment le pivot le plus dominant actuellement comptait s’y prendre pour rejoindre l’espace. Le « Process » est visiblement prêt à reprendre les cours après avoir raccroché les baskets.
Embiid a toujours énormément confiance en lui, et il m’a affirmé que ce ne serait pas dur pour lui d’apprendre les sciences spatiales une fois qu’il serait à la retraite. Malgré les nombreux obstacles, il pense pouvoir être le premier homme de 2m13 dans l’espace, le tout en seulement 1 an et demi s’il s’applique…
L’idée n’est pas de démoraliser Embiid, mais les « obstacles » jusqu’au métier d’astronaute sont : un Bachelor en mathématiques, sciences de l’ingénieur, biologie, informatique, ou en physique, au moins 3 ans d’expériences professionnelles après l’obtention du diplôme (ou 1.000 heures de vol au volant d’un avion), et une vision parfaite… Jojo a du pain sur la planche !
On ne sait pas s’il réussira à relever tous ces défis après la retraite, mais il a le mérite d’y croire. Et qui sait, d’ici là, les voyages spatiaux seront peut-être courants pour les particuliers ?