Après 8 saisons peu concluantes collectivement à Charlotte, Kemba Walker a effectué le grand saut et exporté ses talents à Boston. De son propre aveu, il était pourtant proche de rejoindre une autre destination… et un rival historique des Celtics.
Deux petits premiers tours de playoffs, et s’en est allé. Il parait un peu simple de résumer le passage de Kemba Walker à Charlotte par cette phrase, mais celle-ci suffit à synthétiser son bilan collectif entre 2011 et 2019. Évidemment, il faut nuancer tout cela en mentionnant les prestations individuelles de haut vol du meneur de poche sur la période.
Arrivé en tant que remplaçant de D.J. Augustin suite à sa Draft – vous avez bien lu, l’ancienne star de UConn n’a pas mis bien longtemps avant de s’installer comme un titulaire dans la triste équipe des Bobcats. Deux ans seulement après ses débuts en NBA, il conduisait déjà à l’aide de Al Jefferson sa franchise en postseason.
Un autre run de phases finales en 2016, et puis plus rien. Incapables d’attirer les pièces nécessaires pour épauler leur leader offensif, les dirigeants des Hornets ont dû se résoudre à s’en séparer. Un sign-and-trade plus tard, ils récupéraient l’espoir au poste Terry Rozier, et laissaient filer, impuissants, le visage de leur organisation durant l’été 2019.
Alors qu’il approchait de la trentaine, Walker souhaitait évidemment avoir une chance de pouvoir enfin disputer le titre, mais également goûter aux joies d’évoluer dans un grand marché. Aux Celtics, il n’a pour l’heure pas vraiment eu l’occasion de s’habituer à son nouvel environnement, régulièrement embêté par les blessures.
Il est cependant bien présent dans la bulle d’Orlando, et a déjà disputé trois rencontres sur place malgré des douleurs persistantes au genou. Sa participation aux playoffs ne semble pour l’heure pas menacée, même si son état de santé sera surveillé de près par les médecins des C’s. En attendant, il peut déjà se réjouir de se trouver en Floride, puisqu’il aurait très bien pu suivre la fin de saison depuis sa télé à une décision près.
Lire aussi | Les Lakers doivent-ils monter un trade entre Kyle Kuzma et Chris Paul ?
En effet, Kemba souhaitait quoi qu’il arrive quitter la Caroline du Nord l’été dernier, mais ne manquait logiquement pas de courtisans compte tenu de son épais CV. Dans les colonnes de The Ringer, il a récemment révélé la franchise pour laquelle il a sérieusement envisagé de signer, avant de porter son choix sur Boston.
Avant que Boston ne débarque dans les discussions, les Knicks faisaient partie de mes destinations prioritaires, parce que je pensais qu’ils allaient faire venir un autre joueur. Mais ça n’a finalement pas fonctionné.
Par « autre joueur », comprenez bien évidemment une autre star. Le front office new-yorkais avait abordé la free agency 2019 avec le couteau entre les dents, et sa volonté d’attirer deux gros noms était connue de tous. Mais l’enthousiasme et l’excitation ont rapidement laissé place à la désillusion dans la Big Apple, puisqu’aucune star n’a rejoint les rangs des Knicks.
Originaire du Bronx, Walker n’attendait que la signature d’un autre top player à New York pour convaincre ses dirigeants de le renvoyer dans sa ville natale. Voyant le projet de Steve Mills s’écrouler, le quadruple All-Star a fini par filer un peu plus au Nord, et rejoindre les Jayson Tatum, Jaylen Brown et Gordon Hayward dans le Massachusetts.
Souvent placés, jamais vainqueurs du marché estival, les Knicks auraient donc pu, à un gros détail près, faire de Kemba Walker leur nouveau meneur titulaire. Une star de plus manquée, une.