Depuis plusieurs saisons, les Rockets étaient largement considérés comme les plus grands rivaux de Stephen Curry et ses coéquipiers. Le tableau serait pourtant sur le point de changer drastiquement.
Leurs affrontements de haute voltige ont animé la période de saison régulière pendant plusieurs années. Cette saison, en l’absence d’un véritable leader du côté de Golden State, ces matchs entre Rockets et Warriors n’ont forcément pas eu la même portée. La fin de l’une des plus grandes rivalités récentes ?
Qui ne se souvient pas des duels de scoreurs entre James Harden et Stephen Curry, des petites provocations envers le Chef effectuées par Chris Paul, ou des déclarations pleines de confiance de Daryl Morey sur les chances de sa franchise de vaincre le grand ennemi ? Les fans des deux équipes, et certainement encore plus ceux des Dubs, ont encore tous ces événements bien en mémoire.
Régulièrement dominés par les Texans en saison régulière, les joueurs de Steve Kerr ont toujours su trouver la parade lorsque l’enjeu était le plus grand, à savoir en playoffs. Ce sont eux qui ont en effet remporté leurs deux confrontations récentes en phases finales, en 2018 et 2019, plus ou moins difficilement (4-3, puis 4-2).
Désormais, les rapports de force sont bien différents. Aucune des deux franchises n’occupe ne serait-ce que le Top 5 de l’Ouest, les Warriors se présentant même à la dernière place de la conférence. Ces derniers devraient cependant revenir lors du prochain exercice avec des Splash Brothers aptes à jouer, et des objectifs bien supérieurs.
Houston sera-t-elle encore présente pour les embêter dans leur quête de retour aux sommets ? Là est toute la question. Car si le core de Golden State est, sauf catastrophe, assuré d’être présent pour la saison prochaine, celui des Rockets pourrait être complètement chamboulé. Tout pourrait ainsi dépendre de leur parcours dans la bulle d’Orlando.
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L’arrivée de Russell Westbrook et son immense contrat l’été dernier, tout comme le départ de Clint Capela en cours de saison, laissent entendre que le projet « micro-ball » de la franchise s’apparente à un one-shot. Les rumeurs allaient en ce sens ces dernières semaines, et le contexte économique pourrait même contraindre le propriétaire, Tilman Fertitta, à dissoudre tout cet effectif, même s’il ramène une bague de Disney World.
Considéré comme « le restaurateur le plus riche du monde » par Forbes, ce dernier affirmait en mars qu’il perdait environ 1 million de dollars par jour à cause de la crise du coronavirus. Ces pertes l’ont même poussé à contracter un emprunt de 300 millions de dollars deux mois plus tard, qu’il devra forcément rembourser à terme.
Et alors que sa réputation de dirigeant proche de ses sous était déjà bien établie dans la ligue avant la pandémie, elle ne devrait logiquement pas se voir modifiée dans les prochains mois. Titre ou non d’ici quelques semaines, il pourrait donc bien être contraint d’effectuer quelques économies au niveau des contrats de ses Rockets.
Si l’avenir s’annonce donc forcément des plus radieux pour les Warriors par rapport à cette saison 2019-20, il est loin d’être aussi rose pour leurs derniers grands rivaux en date. Les joueurs de la Baie devront donc certainement chercher en Californie pour trouver de nouveaux adversaires à leur taille, et pourraient trouver leur bonheur du côté de Los Angeles.
Quels que soient les résultats des Rockets sur la fin de saison, la page de leur grande rivalité avec les Warriors serait bien sur le point d’être tournée.