Champion avec les Rockets en 1994 et 1995, Kenny Smith a évolué à une époque où les big men dominaient encore la NBA. Malgré son évidente connaissance du dossier, le Jet s’est fendu d’une comparaison étonnante entre une ancienne légende des peintures et… Clint Capela.
Il est de ceux qui négocient aussi bien, voire encore mieux leur retraite sportive que leur carrière de joueur. Après 10 saisons passées en tant que meneur titulaire dans la ligue, Kenny Smith n’a pas tardé à rejoindre les plateaux de télévision américains, et à y rencontrer un succès certain. Les joueurs de NBA 2K ne diront pas le contraire.
Mais avant de devenir une pièce quasi-inamovible de l’émission Inside the NBA aux côtés d’Ernie Johnson, Charles Barkley et Shaquille O’Neal, le Jet s’est aussi distingué de fort belle manière sur les parquets. Ses deux bagues de champion, remportées en 1994 et 1995 dans les rands des Rockets, peuvent en attester.
Smith côtoie donc de nos jours quotidiennement deux des plus grands intérieurs de l’histoire de la ligue, mais a également été le coéquipier de nombreux big men de renom dans les années ’90. On pense notamment à Wayman Tisdale à Sacramento, Moses Malone à Atlanta, mais surtout à Hakeem Olajuwon du côté de Houston.
The Dream et lui ont formé un axe 1-5 de choc durant six saisons, rapportant en moyenne 38 points par match à leur équipe sur la période. Smith a notamment pu observer de près les exploits de son compère lors des deux saisons où ils ont été sacrés champion, dont la première lors de laquelle Olajuwon a été élu MVP.
Invité du podcast du journaliste de Fansided Mark Carman, il a ainsi été appelé à choisir entre son ancien coéquipier et Shaquille O’Neal si les deux intérieurs étaient issus de la même classe de Draft. Le Jet a sans grande surprise fait dans le corporatisme, mais nous a offert une drôle de comparaison avec un joueur actuel, ancien des Rockets.
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Que ce soit dans le jeu de mon époque ou celui de l’époque actuelle, je choisis le gars qui m’a permis de remporter deux bagues. Je choisis Hakeem. Parce que je sais qu’il aurait pu s’écarter et tirer à 3 points étant donné qu’il avait un joli tir en extension. Donc s’il jouait maintenant, il aurait probablement shooté à 3 points. Il aurait été une sorte de Clint Capela sous stéroïdes. Quelque chose de différent.
Impossible de contredire le consultant de TNT au sujet du tir d’Olajuwon, et de l’adaptabilité au jeu actuel dont il aurait pu faire preuve s’il avait rejoint la ligue 30 ans plus tard. Le pivot nigérian s’est affirmé comme l’un des big men les plus redoutables de l’histoire au poste grâce justement à son aisance à mi-distance.
Là où cette déclaration peut être remise en cause, c’est bien lorsque Smith rapproche ce dernier de Clint Capela. Car outre son gabarit, ses talents de rebondeur et la protection du cercle qu’il apporte sur les parquets, le poste 5 suisse ne possède pas vraiment le même arsenal que son prédécesseur. Offensivement, il se contente ainsi de lay-ups et de finition de alley-oops.
On comprend néanmoins que Smith ait eu du mal à trouver une comparaison juste dans la NBA actuelle pour Olajuwon, compte tenu de la disparition progressive des bigs dominants. Il a donc peut-être encore cherché à se montrer corporate en nommant un ancien de la maison des Rockets.
Quoi qu’il en soit, on imagine que Capela se montrera tout heureux de voir son nom associé à celui de Hakeem Olajuwon.