Durant toute sa carrière, Kobe Bryant s’est affiché comme un véritable compétiteur. Plus qu’un sport, c’était presque une guerre à chaque rencontre. Il fut une fois où pourtant, le Mamba a eu peur que la ligue le prenne pour un joueur fragile. Explications.
Alors que l’on était nombreux à espérer que l’acclamation réservée à Vince Carter le 12 mars dernier n’était pas l’ultime, le vétéran des Hawks a tué tout suspens en officialisant quelques semaines plus tard sa retraite. À 42 ans, et après 22 saisons légendaires dans la ligue, Vinsanity a annoncé qu’il raccrochait définitivement les sneakers.
La principale image que garderont certainement les fans de lui sera celle d’un dunkeur mythique, faisant partie des tous meilleurs de l’histoire dans l’exercice, in-game ou en conditions de concours. Il ne faudra cependant pas oublier la période où il faisait partie des tous meilleurs joueurs et scoreurs de la ligue, au début des années 2000.
Ses meilleures saisons ont ainsi été signées aux Raptors et aux Nets, soit durant l’ensemble de son prime physique. À cette époque, toute la ligue le tenait en haute estime, et souhaitait en découdre avec lui. En tête de la liste des adversaires qui souhaitaient se mesurer à ses talents, figurait bien évidemment un certain Kobe Bryant.
Quasiment issus de la même génération, les deux hommes affichaient le même amour pour le sport et pour les duels en haute altitude. En tant que jeune star montante, Kobe n’aurait en aucun cas manqué l’occasion de se mesurer à un All-Star aussi prestigieux que Carter. Cela lui a par exemple valu de prendre de gros risques avec sa santé, comme il le racontait à Valuetainment en 2019.
On jouait un match contre Toronto en 2000, et Vince régnait sur la ligue. Mon dos était rincé. Mais si j’avais déclaré forfait, comment ça aurait été perçu ? Genre : « Quoi ? Kobe rate un match contre Toronto et Vince Carter ? » Et mon dos était vraiment pris de spasmes. Mais les gens m’auraient regardé en me disant : « Oh, il évite Vince ? »
Lire aussi | Pourquoi personne ne trash-talkait Kobe Bryant
Euh… Excusez-moi ? Non, il n’en est pas question. Donc j’étais là, pendant l’échauffement, à me dire :
« Ok, il y a beaucoup de jours où tu peux te reposer et récupérer. Mais aujourd’hui n’en fait pas partie. Il va devoir me passer sur le corps aujourd’hui. »
Sur l’année 2000, Lakers et Raptors ne se sont affrontés qu’à une seule reprise au Canada. C’était le 17 décembre. Ce soir-là, qui doit donc correspondre à son anecdote, Kobe a joué… 52 minutes de jeu. Le temps pour lui d’inscrire 40 points et de ramener la victoire à Los Angeles (104-101). En face, Vince Carter disputait de son côté 46 minutes, pour 31 points, 12 rebonds et 6 passes.
Cette histoire, outre son apparence d’énième exemple de la Mamba Mentality, illustre bien le respect que recevait Air Canada de la part de ses plus grands adversaires. Kobe ne reculait devant aucun challenge, et Vince Carter en constituait un sérieux sur cette saison 2000-2001.
Bonus pour terminer, les highlights de cette fameuse rencontre en décembre 2000.
Au final, à seulement 22 ans, Kobe Bryant a montré qu’il n’était pas un fragile, mais qu’il pouvait aussi sortir ses meilleures performances dans les pires conditions possibles, et face aux meilleurs.