Superstar dans une période ou la ségrégation raciale était très présente aux États-Unis, Wilt Chamberlain n’affichait pas toujours une personnalité très joviale. L’anecdote révélée par Kareem Abdul-Jabbar ne laisse en tout cas pas entendre le contraire.
Si la NBA est aujourd’hui composée de plus de 80% de joueurs de couleur, elle n’a pas toujours pu en dire autant. Il a en effet fallu attendre 1950, soit 4 ans après sa création sous le nom de BAA, pour que des joueurs noirs puissent la rejoindre. Son ouverture a été lente et progressive, et a notamment été rendue possible grâce à des pionniers.
L’un de ceux à qui on pourrait prêter le plus volontiers ce qualificatif serait sans doute Wilt Chamberlain. Arrivé en 1959 dans la ligue, le pivot n’a pas tardé à s’établir comme le joueur le plus dominant de son temps. Sur sa saison rookie, il présentait ainsi des moyennes de 37.6 points, 27.0 rebonds et 2.3 passes. De quoi être déjà élu MVP.
Malgré sa domination individuelle évidente sur le reste de la concurrence, la vie n’était pas forcément facile pour le Stilt. Sur les terrains, les arbitres avaient ainsi tendance à le désavantager en prenant souvent la cause de l’équipe adverse. En-dehors, il devait lui aussi affronter le contexte social de l’époque, si discriminant envers les personnes noires.
En partie à cause de tout cela, l’intérieur ne se montrait pas forcément très facile à vivre, et pouvait dégoupiller facilement. Une histoire racontée par Kareem Abdul-Jabbar témoigne parfaitement de l’irritabilité que pouvait afficher son homologue des raquettes NBA.
Kareem Abdul-Jabbar with a WILD story about Wilt Chamberlain
— FadeawayWorld (@FadeawayWorld) June 15, 2020
(via sidelinesources) pic.twitter.com/eSavianmXt
Lire aussi | « Le racisme ? Wilt est la plus grande pleureuse de l’histoire de la ligue »
Il y a certaines choses que Wilt faisait qui me dérangeaient. J’étais dans un ascenseur avec lui, et alors que l’on descendait, un gars est entré et a dit : « Oh wow ! Quel temps il fait là-haut ?! » Wilt a craché sur le gars et lui répondu : « Il pleut. » J’étais là : « Oh mon Dieu ! Qu’est-ce que c’était que ça ? »
Ce pauvre étranger, simplement impressionné par la taille des deux pivots de 2m16 et 2m18, a donc trinqué pour une simple blague bon enfant. Un comportement borderline de la part du Big Dipper, qui a particulièrement surpris son jeune disciple, pas forcément aussi irascible que lui.
Les deux hommes ont partagé pendant quatre saisons les parquets de la ligue, alors que Wilt entrait dans le crépuscule de sa carrière, et que Kareem s’imposait progressivement comme son digne successeur sous les panneaux. Sur leurs 17 oppositions, c’est néanmoins bien le vétéran et ses Lakers qui ont pris l’avantage, avec 9 victoires pour 8 défaites.
Visiblement, ils ne partageaient donc pas qu’une domination sans pareil sur leurs adversaires, mais aussi quelques anecdotes de la sorte. Plusieurs décennies plus tard, KAJ semblait en tout cas toujours très marqué par le souvenir de cet épisode intervenu dans un ascenseur, et l’humiliation de ce malheureux inconnu.
Amusante ou grossière : on vous laisse juger du caractère de cette histoire impliquant deux des meilleurs pivots de l’histoire de la ligue.